Lettre n° 4431

Par la grâce de D.ieu,
10 Sivan 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre, dans laquelle vous me faites part de l’état de santé de votre épouse, à laquelle D.ieu accordera longue vie. Je mentionnerai son nom, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Je citerai également le vôtre et celui des membres de votre famille, afin que tout se passe comme vous l’écrivez. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela.

Vous me dites que vous n’avez pas voulu m’écrire, jusqu’à maintenant, car vous aviez honte de le faire(1). Vous précisez, tout d’abord, que vous avez été un élève de la Yechiva Tom’heï Temimim de Lodgh. Je suis sûr que cette étude et cette période exercent leur effet sur le présent et le feront également sur le futur.

Bien évidemment, chaque jour qui passe sans que l’on agisse pleinement est une perte. Je précise “ pleinement ” car, d’après ma connaissance du caractère des hommes et de l’éducation que dispense la Yechiva Tom’heï Temimim, je suis certain que l’on peut observer la conséquence de celle que vous avez reçue(2). Pour autant, celle-ci n’est peut-être pas pleine et entière.

Chaque Juif reçoit des forces illimitées, en la matière et il est donc clair que tout dépend de vous. Vous devez agir “ pleinement ”, au point de ne plus avoir honte de m’écrire, comme vous le précisez dans votre lettre.

Bien plus, nous venons de vivre le temps du don de notre Torah(3). Chaque Juif possède désormais des forces renouvelées pour mettre en pratique les Mitsvot de D.ieu. Puisse D.ieu faire que le contenu de votre prochaine lettre soit joyeux, en tout ce que vous mentionnez.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Vraisemblablement parce que le destinataire de cette lettre estimait que son comportement ne justifiait pas qu’il demande cette bénédiction.
(2) Il est donc inconcevable que quelqu’un ne fasse rien du tout.
(3) La fête de Chavouot.