Lettre n° 4381

Par la grâce de D.ieu,
26 Iyar 5716,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chnéor Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du jour lumineux de Lag Baomer, Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, avec ce qu’elle expliquait. J’ai reçu également la demande collective de bénédiction, dont je donnerai lecture près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. J’aurai encore l’occasion d’en accuser réception à tous les ‘Hassidim(2).

Vous évoquez la plantation de pousses d’Ethroguim de Calabre en Terre Sainte(3). Il me semble que, même maintenant, ceux-ci ne sont pas comparables aux Ethroguim qui ont effectivement poussé en Calabre. Il est uniquement établi que ceux-là n’ont pas subi de greffes. Or, les causeries de nos saints maîtres permettent d’établir que l’on ne prend pas des Ethroguim de Calabre uniquement pour écarter le risque d’une greffe.

Et, vous connaissez le dicton de l’Admour Hazaken selon lequel, lorsque le Saint béni soit-Il dit : “ Et vous prendrez pour vous…(4) ”, un émissaire fut délégué en Calabre, afin d’apporter des Ethroguim provenant de cette région.

J’ai déjà développé par ailleurs(5) une explication de tout cela, basée sur la partie révélée de la Torah et ceci a été reproduit dans les notes aux fascicules de Tichri. En effet, la Calabre est “ l’Italie de la Grèce ”, l’une des contrées les plus riches de la terre, comme l’explique le Midrach Rabba, commentant ce verset. On peut donc appliquer, en la matière, l’Injonction divine selon laquelle “ tout ce qui est gras sera consacré à D.ieu ”, comme l’explique le Rambam, à la fin des lois de l’interdiction pour l’autel. De même, on n’apporte les prémices que…(6).

Vous me faites savoir que votre anniversaire approche. Puisse D.ieu faire que vous ayez une année de réussite dans l’étude de la partie révélée de la Torah et de sa partie cachée, de même que dans la pratique des Mitsvot de la meilleure façon. En ce sens, la Mitsva que vous devez mettre en pratique de la manière la plus scrupuleuse est le rabbinat, c’est-à-dire le fait d’être “ le maître du lieu ” de la façon qui convient.

Différents textes expliquent(7) la portée de la Mitsva spécifique qui incombe à chacun et qui est le portique par lequel la Torah et les Mitsvot que l’on pratique reçoivent l’élévation, par lequel on reçoit également toutes les bénédictions.

Vous obtiendrez tout cela en bonne santé, avec largesse d’esprit, pour de longs jours et de bonnes années, d’autant que vous avez le mérite d’être le “ maître du lieu ” de Kfar ‘Habad, où “ D.ieu a ordonné la bénédiction pour l’éternité ”. En cet endroit se révélera l’Attribut de miséricorde(8), plus fort que celui de la bonté qui le précède, héritage sans limite qui s’étend d’une extrême à l’autre.

Je vous adresse ma bénédiction pour que votre nouvelle demeure vous confère la largesse d’esprit et renouvelle votre Mazal d’une manière positive.

Avec ma bénédiction pour recevoir la Torah avec joie et de manière profonde(9),

Notes

(1) Le Rav C. Z. Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son propos, la lettre n°4281
(2) Voir la lettre n°4404.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°4337.
(4) “ Un fruit de l’arbre de splendeur ”, c’est-à-dire un Ethrog.
(5) Voir la lettre n°3056.
(6) Des meilleurs fruits.
(7) Voir, à ce sujet, les lettres n°3714 et 4211.
(8) A la suite de l’attentat perpétré en cet endroit. Voir, à ce propos, les lettres n°4281, 4307 et l’avant-propos.
(9) A l’occasion de la fête de Chavouot.