Par la grâce de D.ieu,
20 Iyar 5716,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Moché(1) Ha Cohen,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre, dans laquelle vous évoquez le nom qu’il convient de donner, après la réunion de deux synagogues. Vous m’avez demandé une réponse rapide et je l’ai donc transmise par téléphone. Conformément à votre requête, je vous écris également à ce sujet.
Le nom occupe une place importante dans la Torah et dans les coutumes juives. Ce principe s’applique également à celui d’une synagogue, auquel on doit donc accorder de l’attention. Pour autant, il est clair que le rite selon lequel on prie, dans cette synagogue, est encore plus déterminant.
Différentes responsa, des dernières générations, formulent une longue analyse, à propos du changement de rite(2). Leur dernière conclusion est que l’on peut remplacer le rite ashkénaze par le rite séfarade, mais non ce dernier par le premier. On peut en conclure la valeur du rite Ari Zal, plus précis encore que le séfarade. C’est en particulier le cas pour celui de l’Admour Hazaken, qui, à l’heure actuelle, est couramment désigné comme rite du Ari Zal.
L’Admour Hazaken l’établit en fonction de plusieurs autres rites et les ‘Hassidim âgés des générations précédentes, rapportent(3) que, lorsqu’il arrêta et rédigea son Sidour, il fit un choix parmi soixante rites. A mon sens, l’expression “ rite du Ari Zal ” doit donc figurer dans le nom de ces deux synagogues réunies, afin d’ériger en principe quel en sera le rite.
Puisse D.ieu vous permettre de faire prendre conscience à chaque membre de la synagogue que la prière doit exercer son effet à chaque heure du jour. Je veux dire, très simplement, que, dans la première bénédiction permettant de formuler ses besoins(4), on demande la compréhension et la connaissance. Il faut donc avoir soif de les acquérir, pendant toute la journée.
Puis, la bénédiction suivante requiert que l’on éveille en soi un sentiment de Techouva, que l’on obtienne le pardon de ses fautes. Cette requête permettra d’accéder à la Techouva, même pendant l’activité commerciale(5). Et, rien ne résiste à la volonté.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav M. Shayevitch, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°4214.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°3400, 4012 et 4563.
(3) Voir le Beth Rabbi, à la page 84a.
(4) Parmi les douze bénédictions intermédiaires de la Amida.
(5) Ainsi, elle aura également une incidence sur toutes les heures de la journée.