Par la grâce de D.ieu,
4 Iyar 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous évoquez les dissensions. Or, j’ai écrit, à maintes reprises, que vous devez consulter les écrits de l’Admour Hazaken et de ses successeurs. Ainsi, vous déterminerez la source de la discorde et vous en comprendrez la gravité. En effet, s’il en est ainsi quand la paix est absolue, combien plus…(1).
Lorsqu’il y a deux camps, dans ce monde, il est pratiquement impossible que l’un ait totalement raison et l’autre, intégralement tort. Chacun est partiellement fautif. Bien plus, la ‘Hassidout explique le sens du verset : “ Comme le visage se reflète dans l’eau ”(2).
Il est certain que beaucoup de bien a été perdu, jusqu’à maintenant, du fait du manque de rapprochement, à cause de l’honneur auquel on prétend. Il ne faut pas se tromper soi-même au point de penser que la motivation en est la crainte de D.ieu ou bien un plus fort engagement dans ‘Habad. L’Admour Hazaken et chaque Rabbi, en sa génération, écrivirent que le contraire est vrai, depuis le commentaire “ Enrôlez pour vous ”, de l’Admour Hazaken, jusqu’au discours ‘hassidique de mon beau-père, le Rabbi, imprimé en additifs à ce fascicule “ Enrôlez pour vous ”, que vous consulterez.
Malheureusement, même si l’on prend conscience de tout cela, certains changent ensuite de position et disent : “ Pourquoi rechercher la Techouva à cause de cela ? Pourquoi accorder aux autres des circonstances atténuantes, au point d’être ‘humble devant chaque homme’ ? ”. Or, l’Admour Hazaken précise même, à ce propos : “ véritablement humble ” et, comme cela est souligné par ailleurs, il choisit la version de ce texte qui dit “ l’homme ”, avec un article défini.
Ils font donc le contraire de cela. Avec chaleur, ils invitent les autres à la Techouva. Puis, avec non moins d’ardeur, ils s’accordent toutes les circonstances atténuantes, de la meilleure façon, ainsi qu’il est dit : “ L’amour-propre recouvre toutes les fautes ”. Ils réclament l’humilité des autres envers eux. Or, on sait que le fait de manger de la Matsa Chemoura ronde, à Pessa’h, ou bien de veiller toute la nuit de Chavouot ne change rien aux relations que l’on peut entretenir avec d’autres personnes. Il faut avoir un contact agréable avec son prochain. C’est seulement après cela que de telles pratiques sont souhaitables.
Il faut conclure ces propos de manière positive. Le verset, que l’Admour Hazaken cite comme une Hala’ha, dans ses lois de l’étude de la Torah, dit que : “ aucun d’entre nous ne sera repoussé ”. Cela est une certitude. Puisse D.ieu faire qu’il en soit ainsi au plus vite, avec bonté et miséricorde. Très prochainement, “ l’impie abandonnera sa voie et l’homme vain, ses pensées ”. Un discours ‘hassidique du Tséma’h Tsédek, dans les commentaires du mariage, explique tout cela. L’homme vain(3) est aussi l’homme fort(4). Or, tout comme l’impie doit abandonner sa voie, celui qui marque fortement sa personnalité doit cesser de le faire. Vous consulterez cette explication selon laquelle, lorsque l’on se répand dans la maison d’étude(5), on est bousculé par quiconque y fait un pas.
De la sorte, tous s’uniront comme un seul homme et l’on s’attachera à nos saints maîtres, qui nous relient à l’Eternel, notre D.ieu. Cette paix et cette unité protégeront chacun, avec tous les membres de sa famille, au sein de tout le peuple d’Israël, comme une muraille fortifiée, ainsi qu’il est dit : “ Bénis-nous, notre Père, tous comme un, de la lumière de Ta Face ”, “ de la lumière de la Face du Roi de vie ”.
Notes
(1) Au moment d’une dispute.
(2) Voir la lettre précédente.
(3) Aven, dans le verset.
(4) On, selon une ponctuation différente.
(5) En y exprimant son avis sur tout.