Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Iyar 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre de ce dimanche, qui faisait suite à un long silence. Vous faites référence au port de la barbe et ce que vous avancez(1) est, bien entendu, exclu(2). Nos saints maîtres affirment que les treize points de la barbe sont le canal véhiculant la bénédiction, pour un homme et pour les membres de sa famille, avec miséricorde, avec une grande miséricorde. Vous consulterez, à ce sujet, le commentaire du verset “ Il est miséricordieux ”, dans le Pirouch Ha Milot du Tséma’h Tsédek, qui figure également dans les additifs au Tehilim Yohel Or.
Je vous adresse ma bénédiction afin que vous trouviez véritablement votre place, que Celui Qui nourrit chacun vous accorde les moyens de votre subsistance et de celle des membres de votre famille, de manière cachère et ‘hassidique, tout en conservant les treize points de votre barbe. Vous en serez vous-même étonné et votre mauvais penchant le sera également. Alors, vous vous demanderez pourquoi vous avez mis à l’épreuve vos nerfs et votre santé, en vain.
Bien évidemment, tout ceci ne contredit pas le verset “ en tout ce que tu feras ”(3). Néanmoins, celui-ci affirme, comme le soulignent nos Sages : “ Si tu manges par l’effort de tes mains ”. Il ne faut donc investir, en cette activité, que les mains, y compris au sens moral, c’est-à-dire son action concrète et son effort physique, mais non “ l’effort de ta tête ”, les tracas et les tourments.
Point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est évident. En outre, différents textes expliquent cette idée.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Notes
(1) Vraisemblablement le fait de la raser.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3323.
(3) La nécessité de faire, de travailler.