Par la grâce de D.ieu,
29 Tévet 5716,
Brooklyn,
A mon proche parent, le Rav, distingué ‘Hassid
qui craint D.ieu, le Rav Zeev Dov(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 5 Tévet, dans laquelle vous me dites que vous récitez un discours ‘hassidique durant le troisième repas du Chabbat et vous vous demandez de quelle manière vous devez le faire, en en disant l’intégralité, ou bien en omettant les passages qui sont difficiles à comprendre pour les personnes se trouvant dans cette synagogue.
Comme vous le savez, nos Sages, interprétant le verset : “ Son fanion suscite mon amour ”, disent : “ Son omission(2) suscite mon amour ”. Combien plus, est-ce le cas lorsque le but de cette omission est de faciliter à l’auditoire la compréhension des paroles de la Torah qui sont prononcées. Pour autant, qui sait ? Peut-être certains, parmi les présents, comprennent-ils effectivement les parties les plus profondes de ce discours. En outre, les autres en seront impressionnés, au moins de manière superficielle. Une image permettra de l’établir. Parfois, on ne comprend pas bien ce qui est dit, mais, pour autant, on ressent qu’il y a bien là un concept élevé. On en est alors saisi, parfois même d’une manière particulièrement profonde.
Par ailleurs, l’omission de passages intermédiaires peut avoir pour effet de perdre le fil de ce qui a été dit au préalable et de ce qui suit. Il faut donc pratiquer de cette façon uniquement si l’on a pu vérifier qu’il n’y avait pas lieu de craindre tout cela.
Que D.ieu vous accorde le mérite et la réussite d’être le canal positif, diffusant les sources de la ‘Hassidout, dans votre entourage, proche ou éloigné.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav Z. D. Slonim, de Jérusalem.
(2) Déguel, le fanion et l’anagramme de Diloug, l’omission.