Par la grâce de D.ieu,
15 Tévet 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dont vous avez commencé la rédaction, lundi dernier.
Je me souviens vous avoir dit, à maintes reprises, qu’il ne faut pas s’approfondir et méditer à tout ce que vous écrivez, c’est-à-dire à votre état de santé mentale, à la manière dont telle personne vous considère. Il faut se souvenir du grand principe selon lequel “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ” et, de la sorte, considérer l’autre d’une manière favorable.
Vous devez vous rappeler de l’affirmation de la Michna selon laquelle “ j’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Pour cela, on doit avoir un corps en bonne santé, comme l’explique longuement le Rambam aux chapitres 3 et 4 de ses lois des opinions. Il faut donc manger, boire, dormir, d’une manière ordonnée. Il vous faut, en outre, assumer fidèlement votre mission, sans entrer dans de profondes discussions, des raisonnements dans un sens et dans l’autre, pour toute chose, même la plus négligeable.
Quand vous pensez être dans le doute, c’est, bien souvent, parce que vous vous engagez dans de telles discussions. Il n’en est pas de même quand on accepte la situation telle qu’elle est. Le doute devient alors exceptionnel et, même en ce cas, la concertation avec des amis et des connaissances permet généralement de l’ôter. C’est à ce propos que nos Sages disent : “ Plus il est plat et mieux c’est ”.
Ce qui vient d’être dit s’applique également à l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Vous ne devez pas établir un programme, puis vous demander où vous trouverez le temps et l’inspiration. Bien au contraire, il faut, d’emblée, le mettre en pratique. Vous constaterez alors que cela n’est pas difficile et, selon les termes du verset : “ La chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour l’accomplir ”.
Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela, pour que la paix règne dans votre foyer et que s’accomplisse l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ le Saint béni soit-Il ne trouva pas d’autre réceptacle contenant la bénédiction que la paix ”.