Par la grâce de D.ieu,
4 Tévet 5716,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Moché(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 26 Kislev, dans laquelle vous me dites que vous surveillez la Cacherout sur un bateau. Il est sûrement inutile de vous rappeler que, tout comme on doit surveiller la Cacherout des aliments pénétrant dans l’estomac et les entrailles des voyageurs, on doit aussi être vigilant, en ce qui concerne la conformité de ce qui nourrit leur tête, leur cerveau et leur cœur.
Si vous méditez sincèrement à tout cela, vous trouverez sûrement un moyen d’agir. Il serait bon que vous ayez toujours avec vous des livres sacrés, en général et ceux de la ‘Hassidout, en particulier. Vous transmettrez aux voyageurs le mérite de cette étude ou, tout au moins, de cette lecture. Et, rien ne résiste à la volonté.
Vous me demandez quel nom donner à l’enfant que vous aurez, en un moment bon et fructueux. Les écrits du Ari Zal établissent qu’il appartient aux parents de le choisir(2), c’est-à-dire, en particulier, au père et à la mère. C’est à eux que D.ieu suggère l’idée juste.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Notes
(1) Le Rav M. Lahyani, de Marseille.
(2) Car, ils reçoivent, pour cela, l’inspiration de D.ieu.
4009*
Par la grâce de D.ieu,
4 Tévet 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été satisfait de vous voir, lors de la réunion ‘hassidique de ce Chabbat et je viens de recevoir votre lettre de la troisième bougie(1). Bien évidemment, la ‘Hassidout ‘Habad ne se suffit nullement d’une vision et d’une lettre aussi brève que la vôtre. Tout cela est plus superficiel que profond. En tout état de cause, puisse D.ieu faire que ce soit là un bon début pour que vous modifiez votre attitude, à l’avenir, c’est-à-dire que vous reveniez à votre pratique d’il y a quelques années, lorsque vous écriviez en détail et relativement souvent, ce qui n’est plus le cas, à l’heure actuelle.
Je voudrais également formuler une remarque sur l’impression générale qui se dégage de votre courrier. Il semble qu’encore une fois, vous soyez soucieux. Vous craignez, avant tout, de manquer de moyens(2), ce qu’à D.ieu ne plaise. J’en suis, bien sûr, particulièrement surpris.
La Torah, en général et la ‘Hassidout, en particulier, en disent assez pour que l’on place sa confiance en D.ieu. Bien entendu, ceci ne contredit nullement(3) la nécessité de forger des réceptacles afin de gagner sa vie, ainsi qu’il est dit : “ L’Eternel te bénira en tout ce que tu feras ”. Néanmoins, cette action doit être conforme au verset : “ Tu mangeras par l’effort de tes mains ” et non par celui du cerveau, de la tête et du cœur.
Bien plus, vous avez observé, de vos propres yeux, les miracles qui vous sont personnellement survenus. Or, soudain, vous voilà soucieux et vous vous demandez si “ Celui Qui nourrit et subvient aux besoins de tous ”, c’est-à-dire à mille huit cent millions d’hommes environ, sera capable de satisfaire les vôtres et ceux des membres de votre famille, d’une manière honnête et large. Il est dommage de perdre du temps à expliquer ce qui est, à ce point, évident.
Puisse D.ieu faire que vous observiez la situation telle qu’elle est, ce qui vous aidera à renforcer le Judaïsme et à le diffuser dans tout votre entourage. Et, qu’Il vous ajoute, selon Sa mesure à Lui, qui est largement accrue, la paix, le calme de l’esprit, l’opulence et la satisfaction ‘hassidique de tous vos enfants, avec votre épouse.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) De ‘Hanouka.
(2) Textuellement “ de ne pas avoir assez de pain ”.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°2750.