Lettre n° 3919

Par la grâce de D.ieu,
2 Kislev 5716,
Brooklyn, New York,

Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires, a des
comportements généreux, est issu d’une illustre
famille, le Rav C. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été surpris de recevoir une copie du document relatif au réfectoire de ‘Habad Shafrir(2), dans lequel il est rapporté que, lors de la réunion tenue pour déterminer s’il fallait la construire, en présence des représentants de toutes les administrations, on a décidé, compte tenu de l’augmentation du coût des matériaux de construction et des salaires, dans ce secteur, d’en fixer le prix à quelques milliers de livres supplémentaires, par rapport à ce qui avait été prévu à l’origine. En conséquence, il a été convenu de réduire la taille de ce bâtiment.

Tout d’abord, un principe établi par la Kabbala dit que la contraction suscite la rigueur. De façon générale, mon propos n’est pas de réduire, ce qu’à D.ieu ne plaise, mais, bien au contraire, d’agrandir.

A mon sens, il appartient à chacun de faire en sorte que se développe le côté du bien, mais non de le laisser tel qu’il est et, encore moins, de le diminuer. Nos Sages décrivent cette situation avec précision, en les quelques mots suivants : “ On connaît l’élévation dans le domaine de la Sainteté ”.

Je suis convaincu que vous serez de mon avis. Il n’y a pas lieu de réduire un projet qui s’établit à plusieurs dizaines de milliers de livres, parce que les matériaux de constructions coûtent quelques milliers de livres de plus.

Je sais que vous avez pris l’initiative de l’école agricole de Kfar ‘Habad. Vous avez suivi ce projet depuis son début et, par ailleurs, vous avez investi beaucoup de forces dans le développement du Kfar, en général. Je pense que le mérite de remédier à cette situation vous revient donc. C’est la raison pour laquelle je m’adresse à vous, par la présente.

Toutefois, s’il est réellement impossible d’augmenter le montant du prêt pour l’école agricole, afin que le plan d’origine soit intégralement mis en pratique, je serais disposé, en l’absence de toute autre solution, à demander aux ‘Hassidim d’organiser une collecte spécifique, bien que, d’après les conditions arrêtées, le remboursement de la part de ‘Habad, ne doit intervenir que plus tard.

Les ‘Hassidim pourraient donc collecter le solde de ce qui sera nécessaire afin de construire le réfectoire, en tenant compte de l’augmentation du coût des matières premières, conformément à cette lettre. J’en prends la responsabilité et ceci sera payé, avec l’aide de D.ieu, avant la fin de la construction.

J’ai appris avec plaisir, par le Rav B. E. G.(3), que vous participiez au cours public portant sur le traité Baba Metsya(4). Vous avez sûrement connaissance de l’instruction que j’ai donnée au début de l’année scolaire, dans les Yechivot ‘Habad. J’ai demandé que ce traité soit étudié dans les grandes classes. C’est la raison pour laquelle nous l’avons fait imprimer, avec des additifs, les commentaires de Rabbi Mena’hem Mendel, le Tséma’h Tsédek, dont le mérite nous protégera, appartenant à la partie révélée de la Torah, de même que l’un de ses discours ‘hassidique pour introduire ce traité et un autre pour le conclure.

J’ai demandé que l’on vous adresse, par envoi séparé, trois exemplaires de ce traité. Le premier est, bien entendu, pour vous, le second pour celui qui dirige ce groupe d’étude et le troisième, pour l’un de ses participants. Je vous charge de les transmettre, en espérant que, ce faisant, vous aurez la possibilité de commenter le fait que “ deux personnes saisissent un vêtement ”(5) en fonction du discours ‘hassidique du Tséma’h Tsédek se trouvant en annexe. Vous trouverez des mots chaleureux pour le faire. Vous voudrez bien m’excuser de vous confier cette tâche. L’additif, imprimé séparément, vous a également été adressé, par poste aérienne.

Pour adopter une conclusion positive, je rappellerai que nous approchons du 19 Kislev, date de la libération de l’Admour Hazaken, que le Rabbi Rachab appelle : “ le jour où notre âme a été délivrée dans la paix, où la lumière et la vitalité de notre âme nous ont été accordées ”. Lorsque vous participerez à la réunion ‘hassidique, à Kfar ‘Habad, en ce jour, conformément à votre usage positif, depuis plusieurs années, j’espère que plusieurs de ceux qui reçoivent votre influence vous accompagneront, afin qu’ils bénéficient également de la lumière et du luminaire qui y brilleront. A n’en pas douter, ceci aura un effet sur eux et celui-ci restera gravé en eux pendant des jours, des semaines, des mois, par la suite.

Il est dit que celui qui passe devant un magasin d’encens ne peut éviter d’être imprégné par l’odeur(6). Combien plus est-ce le cas quand il s’agit d’une réunion de ‘Habad qui, comme son nom l’indique, influence profondément, non seulement le sentiment du cœur, mais aussi l’intellect du cerveau.

J’ai bon espoir qu’ils intègreront non seulement l’odeur, mais aussi les éléments profonds. Le mérite de tous dépend de vous.

Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,

Notes

(1) Monsieur Chnéor Zalman Chazar, par la suite président de l’état d’Israël. Voir, à son sujet, les lettres n°3060 et 4164.
(2) De l’école professionnelle de Kfar ‘Habad. Voir, à ce sujet, la lettre n°4054.
(3) Le Rav Binyamin Elyahou Gorodetski. Voir, à son sujet, la lettre n°4067.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°4226.
(5) Selon les premiers mots de ce traité.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°3907.