Lettre n° 3870

Par la grâce de D.ieu,
10 Mar’hechvan 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Le Baal Chem Tov enseigne que la divine Providence s’applique au moindre détail de l’existence d’un homme, en particulier pour tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. Il est donc certain que tous reçoivent les forces nécessaires pour rectifier leur situation, chacun dans son domaine.

Nos Sages disent que le résultat est à la mesure de l’effort(1) et vous connaissez l’enseignement de nos maîtres selon lequel une action concrète est préférable à mille plaintes.

Vous me dites que l’on ne vous écoutera pas et que l’on n’acceptera pas vos directives. Or, qui sait? Nos Sages ne disent-ils pas, au traité Chabbat 55a, que “ si cela est révélé devant Toi…(2) ”. Il est donc difficile, pour un homme, d’établir avec certitude ce qu’il en est. Combien plus est-ce le cas lorsqu’il s’agit de personnes qui, d’une manière plus ou moins large, ont bénéficié du luminaire de la Torah, c’est-à-dire de l’enseignement de la ‘Hassidout, de ses usages et de ses pratiques.

En fonction de tout ce qui vient d’être dit, il est clair que l’amélioration et le rétablissement de la situation dépend, pour une large part, de ceux qui se trouvent sur place. Et, aux plus grands, par leur sagesse ou par le nombre de leurs années, incombent une responsabilité et un mérite accrus. Nos Sages précisent la forme que doit prendre la remontrance, au traité Ara’hin 16b et ceux qui font des reproches, en l’occurrence, sont encore très éloignés de l’état qu’ils décrivent.

Nos saints maîtres, les maîtres de ‘Habad, ont déjà longuement décrit ce que doit être une remontrance. Celle-ci doit également être formulée de manière agréable. Il est sûrement inutile d’en dire plus, tant cela est évident.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Textuellement, “ la marque, sur le dos du chameau, dépend du poids de son fardeau ”.
(2) Il n’en est pas de même, en revanche, pour l’homme.
(3) Ont étudié la ‘Hassidout.