Par la grâce de D.ieu,
19 Tichri 5716,
Brooklyn,
Au grand Rav, homme qui craint D.ieu, aux multiples
accomplissements, assumant une mission sacrée,
le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille de la fête de Soukkot, dans laquelle vous m’interrogez sur la date de ma lettre, qui était “ Jours de Seli’hot ”, sans préciser de quel jour il s’agit(2). Ce que je voulais dire était très simple.
Une lettre est datée pour les raisons suivantes :
A) Une indication est ainsi donnée sur le moment de sa rédaction et ceci peut avoir des conséquences secondaires, par exemple pour les intérêts(3), comme le disent nos Sages. Aussi, plus l’on est précis sur cette date et mieux c’est, de ce point de vue. C’est la raison pour laquelle, à Jérusalem, on précisait également les heures.
B) La date est également liée au contenu de la lettre. Ainsi, nos Sages disent que “ l’on confère un mérite à un jour qui est, par nature, propice pour cela ”. La date est alors liée à la révélation de ce mérite, que l’on peut n’obtenir que pendant un seul jour, ou bien pour une période plus longue, ainsi qu’il est dit : “ Ces jours étaient ceux de la vendange ”(4). Il est bien ici question de jours, comme le souligne le Targoum Yonathan.
Une lettre de bénédiction est essentiellement liée au second aspect et il est bon que le destinataire de la lettre le souligne également. C’est pour cela que j’ai écrit “ Jours de Seli’hot ”. C’était un moyen de vous souhaiter d’être inscrit et scellé pour une bonne année.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Du fait de la sainteté de la fête(5), le Rabbi Chlita ne signe pas cette lettre et je le fais donc à sa place,
Notes
(1) Le Rav I. Hutner. Voir, à son sujet, les lettres n°1868 et 4115.
(2) Au sein de cette période de Seli’hot.
(3) Pour déterminer à partir de quelle date ils courent.
(4) Laquelle se prolonge pendant un certain temps.
(5) De Soukkot, cette lettre étant écrite à ‘Hol Ha Moed.