Par la grâce de D.ieu,
17 Tichri 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de la veille de Yom Kippour, avec ce qu’elle contenait. Vous-même avez sûrement déjà reçu la mienne, qui vous souhaitait une bonne année.
D’un côté, la joie se fait jour en mon cœur, parce que vous avez pris la décision, sans en faire le vœu, de concentrer tous vos efforts sur le réseau(1), comme je vous l’avais demandé, c'est-à-dire d’être un émissaire judicieux pour prendre part à son avancement et à son amélioration. Mais, de l’autre côté, les larmes montent dans mon cœur en m’apercevant que vous parlez de tout cela au futur(2).
Pour tout ce qui concerne le domaine de la sainteté, chaque minute est précieuse, comme le soulignent différents livres. Combien plus en est-il ainsi lorsqu’il s’agit de l’éducation des petits garçons et des petites filles. Chaque instant qui s’écoule sans que soit réalisée une action, de la manière la plus large, a pour conséquence que l'on reçoit l’influence provenant de "l’autre côté" et des vents qui soufflent dans la rue.
Certes, nos Sages disent que l’on ne se plaint pas du passé(3). Mais, différents textes montrent qu’une bonne résolution, pour l’avenir, est directement conditionnée par le regret du passé. Or, il n’est pas aisé de prendre un engagement pour le futur si l’on n’a pas conscience de la vérité, pour ce qui concerne le passé. En l’occurrence, nous ne nous plaignons donc pas du passé. Il s’agit bien d’une requête, reformulée et réitérée à propos du futur.
Si l’on tient compte de l’avis de telle personne(4) pour ce qui concerne ses propres besoins vitaux et ceux des membres de sa famille, alors que D.ieu, en la matière, accorde uniquement à celui qui est concerné le moyen de décider, combien plus doit-on le faire pour les affaires communautaires, d’autant que cette personne n’est pas personnellement impliquée et peut donc juger la situation sans parti pris. Il n’en est pas de même pour ceux qui se trouvent sur place et en sont les acteurs directs.
Puisse D.ieu faire que, dans votre prochaine lettre, vous m’annonciez de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit, de même que des autres points que vous mentionnez dans votre lettre.
Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête(5),
Du fait de la sainteté de la fête(6), le Rabbi Chlita ne signe pas cette lettre et je le fais à sa place,
Le secrétaire,
Notes
(1) Le réseau des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
(2) Que tout cela n'aura pas un effet immédiat.
(3) Car cela est inutile.
(4) Du Rabbi lui-même.
(5) De Soukkot.
(6) Cette lettre est écrite pendant ‘Hol Ha Moëd Soukkot.