Par la grâce de D.ieu,
Jours de Seli'hot 5715,
Brooklyn, New York,
Au distingué 'Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Alter Moché(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse aux questions posées dans votre lettre.
A) Le calendrier du Collel(2) fait référence aux expressions "Et, il implora" et "Exauce-nous"(3). Il s'agit d'une décision du Tséma'h Tsédek, dans ses responsa, porte des additifs, chapitre 8. Vous verrez également sa décision hala'hique dans le Ora'h 'Haïm, chapitre 566, les responsa 'Hatam Sofer, Ora'h 'Haïm, chapitre 157, le Maharam Shik, chapitre 289, le Sdeï 'Hémed, coin du champ, recueil de lois, article "Trois semaines", chapitre 2, paragraphe 3.
J'ai noté tout cela dans la liste des coutumes figurant à la fin des Rechimot E'ha(4), desquelles cette directive du calendrier est extraite. Néanmoins, les références ne sont pas citées, dans ce calendrier. Vous consulterez également les responsa Tsafnat Paanéa'h du Gaon de Ragatchov, tome 2, chapitre 31.
B) On dit: "Il fait souffler le vent et tomber la pluie" également à Cha'harit, après en avoir entendu l'annonce(5). A mon humble avis, c'est le cas uniquement si aucun autre office(6) n'est organisé. Ce n'est pas l'avis du Baal Hala'hot Guedolot, qui émet un doute à ce sujet(7), mais ce point ne sera pas développé ici.
On retrouve cet avis dans les responsa Chéélat Chalom, dernière version, fin du chapitre 197, d'après le Yerouchalmi, qui conclut: "Cela est clair et évident. Et, le Baal Hala'hot Guedolot n'a pas vu ce livre, puisqu'il ne le cite pas".
C) A la veille du Chabbat 'Hanouka, la quantité d'huile(8) doit être suffisante pour brûler au moins une demi-heure après le coucher du soleil.
C'est effectivement ce que dit le calendrier. Je ne comprends pas quelle est ici votre difficulté.
D) On ne récite pas intégralement le verset Devarim 9, 7 dans les souvenirs(9). En effet, on cherche à réduire ce qui n'est pas à l'honneur d'Israël, comme l'expliquent les responsa 'Hatam Sofer, Ora'h 'Haïm, chapitre 10.
Néanmoins, on peut encore s'interroger sur le souvenir lié au don de la Torah. Il est judicieux d'adopter l'explication des responsa Maharam Shik, Ora'h 'Haïm, chapitre 24, selon lesquelles il y a là un cas particulier, puisqu'il ne s'agit pas de lire un verset entier ou tout un passage, mais seulement de se rappeler d'un certain fait. Pour autant, on adopte bien la formulation du verset, comme le dit le Maguen Avraham, au début du chapitre 282 et, dans le Yoré Déa, au chapitre 284, à propos du tracé des lignes(10).
E) Dans le grand Talith, on introduit le fil dans l'orifice percé sur le côté. Voici ce que dit l'Admour Hazaken, dans son Sidour: "Après avoir fait le nœud supérieur de la manière qui convient".
F) Vous me demandez, à ce propos, ce que l'on appelle la longueur et la largeur. Vous consulterez, à ce sujet, la décision hala'hique du Tséma'h Tsédek, dans ses responsa, Ora'h 'Haïm, chapitre 11.
Notes
(1) Le Rav A. M. Raginski, de Paris.
(2) Voir la lettre précédente
(3) La lecture de la Torah du jour de jeûne et le passage supplémentaire qui est alors intercalé dans la prière. La première est faite en présence de trois personnes qui jeûnent. Le second, en revanche, est dit, s'il y a dix personnes qui jeûnent.
(4) Voir le Séfer Ha Minhaguim 'Habad, page 45.
(5) Le Jour de Chemini Atséret, avant Moussaf. Il s'agit ici de celui qui est en retard et n'a toujours pas dit la Amida de Cha'harit.
(6) De Cha'harit.
(7) Dans son commentaire de la Hala'ha, au chapitre 114.
(8) Nécessaire pour allumer les bougies de la fête.
(9) Dans les six souvenirs lus, chaque matin, après Cha'harit, on ne mentionne que la première partie de ce verset.
(10) Sur un parchemin, pour en faire un Séfer Torah, une Mezouza ou des Tefillin.