Par la grâce de D.ieu,
17 Elloul 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous évoquez l'éveil spirituel du mois d'Elloul. Comme vous le savez, le Likouteï Torah, Reéh, page 32b, explique qu'en ces jours, tous peuvent accueillir le Roi, Qui reçoit chacun avec bienveillance. Tout ne dépend donc que de votre volonté. Néanmoins, le mauvais penchant assume sa mission de manière efficace, même si, en réalité, il souhaite lui-même être vaincu, comme le précise le Tanya, à la fin du chapitre 29. Il tente donc de convaincre chacun que les épreuves auquel il est confronté sont si graves qu'il est impossible de les surmonter.
Vous me dite que vous avez interrogé plusieurs personnes, mais que l'on ne vous a toujours pas expliqué comment cela est possible. Vous consulterez donc le Tanya, au chapitre 26, Iguéret Ha Kodech, aux chapitres 11 et 22. Ce qui est dit dans ces textes vous suffira, si vous ne laissez pas votre mauvais penchant vous convaincre que cela ne s'applique pas à votre propre cas.
De façon générale, le fait de mettre en avant ses propres défauts, qui sont, pour partie, imaginaires et, pour le reste, exagérés, de s'approfondir et de réfléchir à tout cela, n'est d'aucune utilité morale, ni même concrète.
Il en est bien ainsi, pour ce qui vous concerne. Vous dites que votre état de santé constitue, pour vous, un obstacle. Il faut, certes, s'en tenir à l'avis du médecin et respecter ses prescriptions. Néanmoins, cela ne doit pas affecter votre pensée et votre capacité de réflexion. Si vous n'y pensez pas, votre santé s'améliorera également.
Vous me signalez votre anniversaire(1). A cette occasion, vous adopterez sûrement les pratiques qui sont bien connues. Puisse D.ieu faire que vous ayez une année de réussite, matérielle et spirituelle, que vous vous consacriez à ce qui doit être l'objet de votre préoccupation, dans les trois domaines que sont la Torah, la prière et les bonnes actions. De la sorte, vous guérirez physiquement et moralement.
Avec ma bénédiction, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,
N. B. Vous évoquez l'attachement(2), conduisant à porter les Tefillin de Rabbénou Tam(3). Vous interrogerez, à ce sujet, celui qui vous enseigne la 'Hassidout.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°3564.
(2) Au Rabbi.
(3) Puisque tel est le souhait du Rabbi. Le destinataire de cette lettre demande donc au Rabbi s'il doit les porter.