Par la grâce de D.ieu,
13 Elloul 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de Roch ‘Hodech du mois de la miséricorde, dans laquelle vous me dites que votre état de santé physique s’est amélioré. Vous attribuez ce résultat à l’amélioration de votre santé morale, à votre bon comportement. C’est effectivement le cas. Le matériel dépend du spirituel, en particulier pour un Juif ou une Juive, qui appartiennent au “ peuple unique sur la terre ”.
Car, c’est précisément sur la terre que l’on met en évidence l’Unité véritable, comme l’expliquent différents textes et comme l’indique le Rambam, au début de ses lois des fondements de la Torah. En ce domaine également, il est clair que l’acte est essentiel et non la théorie. Il faut donc oublier complètement vos défauts. De la sorte, peu à peu, ils disparaîtront.
Vous évoquez la faute bien connue(1) et le moyen de la réparer. A notre époque, il faut oublier tout cela, jusqu’au mariage, qui interviendra en un moment bon et fructueux. C'est ce qu'indiquent les responsa du Tséma’h Tsédek, imprimées dans la porte des additifs, tome 2, chapitre 62. Le simple fait de penser à réparer cette faute peut…(2), ce qu’à D.ieu ne plaise.
De même, vous éviterez les mortifications et les jeûnes(3), comme l’indique Iguéret Hatechouva, de l’Admour Hazaken. En l’occurrence, ne pas les multiplier signifie, en fait les supprimer. En effet, ils font obstacle à la clarté de l’esprit, à la possibilité d’approfondir son étude de la Torah. Tout cela est donc bien au-delà de vos forces.
A la place de ces jeûnes, vous adopterez ceux qui sont définis par le dicton du Rabbi Maharach, imprimé dans le Séfer Ha Toledot(4), à la page 72, que vous consulterez. De même, vous multiplierez les mots de la Torah et de la prière, si possible à voix haute, à condition de le faire sans ostentation. De même, vous vous efforcerez de rapprocher le cœur des jeunes de notre Père Qui se trouve dans les cieux.
Il est clair que vous devez, en outre, appliquer tout cela joyeusement. Je suis surpris que vous vous plaignez tant de votre situation, dans votre lettre, alors que vous ne dites rien de votre intense étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, de même que de vos actions, dans le cadre des jeunes de l’association ‘Habad.
Avec ma bénédiction afin que vous donniez de bonnes nouvelles et soyez inscrit et scellé pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) L’émission de semence en pure perte.
(2) Conduire à la commettre.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3399.
(4) La biographie du Rabbi Maharach dont le Rabbi est l’auteur. Il y est dit que le jeûne peut aussi prendre la forme d'un refus des paroles inutiles ou de la médisance.