Par la grâce de D.ieu,
11 Elloul 5715,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
J'ai reçu avec satisfaction votre lettre du 8 Elloul. Vous me dites que vous vous sentez beaucoup mieux. Puisse D.ieu faire que vous soyez pleinement rétablie, non seulement que le médecin vous le dise, mais que vous-même le ressentiez.
Bien évidemment, vous devez prendre vos vitamines et, si le médecin vous prescrit un régime alimentaire, il faudra vous y conformer. En effet, le corps juif est saint et, en disant "Guérir, il guérira", la Torah fait du médecin son émissaire, dans ce domaine.
Vous évoquez les jeûnes(2). Je n'ai jamais entendu parler d'une telle manière d'agir, si ce n'est dans des cas exceptionnels, sauf, bien sûr, pour ceux qui sont mentionnés dans le Choul'han Arou'h(3) et seulement dans la mesure où le médecin considère qu'ils ne sont pas dangereux.
Il est préférable, au lieu de jeûner, de renoncer à d'autres pratiques que l'on aimerait adopter, par exemple le fait de prononcer des paroles inutiles ou, pire encore, d'être médisant. Ceci trouble le mauvais penchant, beaucoup plus qu'un jeûne, sans pour autant remettre en cause la santé. De la sorte, on dispose de plus de force pour mettre les Mitsvot en pratique, pour accomplir la Tsédaka et les actes de bonté, en particulier.
Que D.ieu vous vienne en aide, de sorte que vous puissiez m'annoncer de bonnes nouvelles de tout cela.
Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrite et scellée pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
Notes
(1) Cette lettre, rédigée en Yiddish, est adressée à une femme.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3399.
(3) Les jeûnes publics.