Lettre n° 3755

Par la grâce de D.ieu,
10 Elloul 5715,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Alexander Sender(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la fin du mois de Mena’hem Av, de même qu’à vos salutations, qui m’ont été transmises par le grand Rav Shtentsil.

Vous demandez une explication sur ce que j’ai écrit, à propos de l’action que l’on doit mener auprès de son entourage. Vous savez ce que dit, à ce sujet, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera : “ Selon toutes les explications possibles ”. En y réfléchissant, vous pourrez sûrement trouver un moyen d’agir, s’ajoutant à tout ce que vous m’écrivez et sachez que je fais également allusion à cela.

Cette feuille n’est pas assez grande pour que l’on puisse y énumérer tout ce qu’il est possible de réaliser, en particulier en notre génération, alors que “ il(2) se tient derrière notre mur ”. On peut vérifier concrètement que la réussite dépasse toute mesure, mais l’on observe aussi l’obscurité profonde, quand on ne fait rien, quand on ne profite pas du succès et des opportunités que D.ieu accorde.

Vous dites que les ‘Hassidim et les élèves de la Yechiva doivent constituer une association fraternelle. Il est inutile de préciser à quel point cela est important. Les Sages des premières générations(3) le soulignaient déjà et que citer de plus probant que les discours ‘hassidiques de nos maîtres, tel celui intitulé “ Enrôlez d’entre vous des hommes ”, depuis l’Admour Hazaken jusqu’à mon beau-père, le Rabbi ? Il n’y a rien à ajouter à tout cela.

Pour autant, il est également évident que faire dépendre les actions qui sont nécessaires, au quotidien, de la constitution d'une telle association n’a pas de sens(4) ou même, pire encore, est le moyen de se supprimer d’emblée toute possibilité d’agir. Puisse D.ieu faire, en effet, que cette association puisse être constituée un jour.

Comme vous me le demandez, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin qu’ils obtiennent la satisfaction de leurs besoins, selon ce que vous écrivez.

Que D.ieu vous accorde le mérite et le succès de m’annoncer de bonnes nouvelles de tout cela et que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav A. S. Youdassin, de Tel Aviv.
(2) Le Machia’h.
(3) De la ‘Hassidout.
(4) Textuellement “ est un moyen de se moquer du pauvre ”.