Par la grâce de D.ieu,
3 Elloul 5715,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yona(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous m’interrogez sur ce que dit le Akéda, au début du chapitre 80 : “ On ne peut s’imaginer la capacité divine de réunir les aspects opposés ”. Vous faites valoir que D.ieu est qualifié de Tout Puissant.
Vous avez parfaitement raison de formuler cette remarque.
Les Sages d’Israël adoptant l’avis du Akéda considèrent qu’Il est Tout Puissant, dans la mesure de ce que l’intellect peut concevoir. Le Mekor ‘Haïm l’explique brièvement, à cette même référence. Bien évidemment, cette interprétation est difficile à accepter.
Mais, les plus grands, parmi les premiers Sages, ceux de la Kabbala ou de la ‘Hassidout, ont déjà montré que D.ieu ne connaît pas la limite, qu’Il est Tout Puissant, au sens le plus littéral. Vous consulterez, à ce sujet, en particulier, les responsa du Rachba, tome 1, chapitre 418, le Séfer Ha ‘Hakira, du Tséma’h Tsédek, à la page 68 et le discours ‘hassidique intitulé “ Purifie notre cœur ” de 5677(2).
Une preuve tranchée, en ce sens, peut être tirée du traité Yoma 21a, qui dit que “ l’arche sainte n’occupait pas de place(3) ”, bien que, selon l’Injonction divine, celle-ci devait avoir deux coudées et demi de longueur, pour une coudée et demi de largeur et de hauteur.
Notes
(1) Le Rav Y. Dresher. Voir, à son sujet, la lettre n°3676.
(2) 1917, du Rabbi Rachab.
(3) Dans le Saint des Saints du Temple.