Lettre n° 3726

Par la grâce de D.ieu,
19 Mena’hem Av 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 15 Mena’hem Av, dans laquelle vous me faites part de votre désir de correspondre avec moi, à propos de tout ce qui concerne nos frères pratiquants, en général, les institutions ‘Habad, les ‘Hassidim et les élèves de la Yechiva, en particulier. Vous sollicitez mon accord pour cela.

Il est clair qu'un tel accord est superflu. Notre Torah, Torah de vie, précise que quiconque peut se rendre utile, en tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, a l’obligation et le mérite sacré de le faire, car tous les Juifs portent une responsabilité collective.

Il est possible de se rendre utile de différentes façons. L’une d’elles est l’affirmation selon laquelle “ le salut est obtenu par les nombreux conseillers ”, qui est un grand principe, dans le comportement des hommes(1).

Je suis surpris que vous ne me disiez rien de vos études de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, de même que de votre activité dans le domaine de ‘Habad, qui est la finalité de l’homme, ainsi qu’il est dit : “ craindre D.ieu et garder Ses Mitsvot ”. C’est pour cela que nos saints maîtres ont fait don d’eux-mêmes. Ils désiraient implanter cette attitude chez les ‘Hassidim et chez ceux qui sont liés à eux, afin que, par leur intermédiaire, elle devienne celle de tout Israël.

Bien plus, vous m’écrivez que vous avez été un élève de la Yechiva Tom’heï Temimim. Or, selon le dicton de l’Admour Hazaken(2), l’érudit n’est pas celui qui apprenait auparavant(3). Et, il en est de même pour le titre de ‘Hassid, qui ne désigne pas celui qui l’était auparavant. En effet, ce qui est consacré a son lieu et son temps(4).

Vous savez sûrement que mon beau-père, le Rabbi a instauré trois études, concernant chacun, qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues. Vous les garderez, tout au moins, à l’avenir.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Qui doivent solliciter le conseil des autres pour savoir comment se comporter.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1929.
(3) Mais, celui qui le fait à l’heure actuelle. Il ne faut donc pas parler de sa qualité de 'Hassid au passé.
(4) On ne peut prendre prétexte du passé pour définir le présent.



3726*

Par la grâce de D.ieu,
21 Mena’hem Av 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous concluez votre lettre en affirmant que la situation, en Italie, est plus mauvaise que ce que je peux imaginer. Ceci fait la preuve, une fois de plus, qu’il est important de commencer, au plus vite, à y diffuser les valeurs juives.

Vous savez sans doute ce que j’ai moi-même entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Avant la seconde guerre mondiale, la communauté orthodoxe de Francfort était considérée comme une référence par tous les Juifs de ce pays(1). Or, tout commença uniquement par trois familles(2).

Que D.ieu vous guide et qu'Il vous conduise sur le chemin qui est bon pour vous, matériellement et spirituellement à la fois.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,

Notes

(1) De l’Allemagne.
(2) Qui, dans un premier temps, étaient les seules à mettre en pratique la Torah et les Mitsvot.