Par la grâce de D.ieu,
19 Mena’hem Av 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 8 Mena’hem Av, dans laquelle vous me dites ce que préconise le médecin, afin que vous soyez en bonne santé. Comme vous le savez, la Torah précise qu’elle accorde au médecin l’autorisation de guérir. Il faut donc se conformer à ses prescriptions.
Vous évoquez encore une fois votre tristesse. Vous devriez prendre conseil auprès des jeunes gens de l’association ‘Habad. De plus, vous étudiez sans doute chaque jour la ‘Hassidout, qui explique clairement de quelle manière on peut mettre en pratique l’enseignement de notre sainte Torah selon lequel “ vous servirez D.ieu dans la joie ”. Vous verrez également ce que dit le Rambam, à la fin de ses lois du Loulav.
Ces jeunes gens vous viendront en aide, afin que vous-même, vous vous trouviez enfin dans un rayon de lumière et de joie. Bien évidemment, le plus tôt sera le mieux, d’autant que le mois au cours duquel on établit le bilan de l’année qui vient de s’écouler est celui de la miséricorde, Elloul, susceptible de rectifier tous les mois qui l’ont précédé.
Vous me demandez la différence entre la Providence individuelle(1) et collective(2). Différents textes la précisent, en particulier le Guide des égarés ou le Chomer Emounim. Vous êtes un élève de Yechiva et, parmi les livres qui figurent d’ordinaire dans une Yechiva, vous trouverez également le Séfer Ha ‘Hinou’h, à la Mitsva n°169. Par la suite, se révéla une lumière brillante, une idée nouvelle, enseignée par un Sage, mais déjà donnée sur le mont Sinaï, la définition véritable de la divine Providence(3). La preuve qui est tirée du traité ‘Houlin 63a est bien connue. Tout cela ne sera pas développé ici.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
N. B. : Vous m’exposez les explications nouvelles que vous avez conçues en étudiant le début du traité ‘Haguiga. Celles-ci concernent le raisonnement de Rachi, des Tossafot et la discussion entre le Babli et le Yerouchalmi.
A ce propos, vous consulterez le Toureï Even, à cette même référence, le Min’hat ‘Hinou’h, à la Mitsva n°490, les notes du Mayan Ha ‘Ho’hma, le Mele’het Chlomo sur la Michna et d’autres textes encore. Le Rav I. P. Perla explique tout cela longuement, à propos du Séfer Ha Mitsvot de Rabbi Saadya Gaon, à l’Injonction n°46. A cette référence, vous découvrirez une idée extrêmement nouvelle. En effet, certains considèrent que la vision du sacrifice entre dans le compte des Mitsvot et non celle du visage(4).
Notes
(1) Ne concernant qu’une seule personne.
(2) S’appliquant à un groupe, au sein duquel disparaît la dimension individuelle.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°94.
(4) De l'homme qui doit "voir la Face de D.ieu" dans le Temple.