Lettre n° 3718

Par la grâce de D.ieu,
16 Mena'hem Av 5715,
Brooklyn,

Au distingué 'Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yossef Halévi(1),

Je vous salue et vous bénis,

Malgré ce que vous m'écrivez dans votre lettre, il serait bon de vous rendre à Elisabeth ville. En effet, vous n'allez pas chaque mois, ni même chaque année, en Afrique. Or, pour sauver une seule âme, le Rabbi Maharach, dont le mérite nous protégera, se rendit de Marienbad à Paris, selon le récit bien connu, alors que chaque instant, chaque heure de son temps, étaient particulièrement précieux. Combien plus doit-il en être ainsi pour nous, surtout pour plusieurs personnes et d'autant qu'il peut aussi en résulter un bien matériel(3).

Certes, nous ne disposons pas des forces et de la certitude qu'avait le Rabbi Maharach, lors de son voyage. Il faut donc prier D.ieu de nous accorder Son aide, quel que soit notre degré de préparation, ici-bas et réduire notre ego. De la sorte, on se rapprochera, de plus en plus, de ce statut d'émissaire de l'Homme céleste, qui s'identifie à Lui, si l'on peut s'exprimer ainsi, comme l'expliquent le Likouteï Torah, au début de la Parchat Vaykra et les livres des Sages des dernières générations, définissant cette mission, qui comprend différents aspects(4).

En effet, l'émissaire se met-il, par son action, au service de Celui Qui le mandate? Ou bien son action devient-elle, à proprement parler, l'accomplissement de Celui Qui le mandate? Ou encore, faut-il considérer que l'émissaire s'identifie lui-même pleinement à Celui qui le mandate? Ceci peut être rapproché de ce qui est dit, à propos du "serviteur ordinaire", dans la séquence de discours 'hassidiques de 5666(5). Ce point ne sera pas développé ici.

Avec ma bénédiction de réussite et pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav Y. Weinberg. Voir, à son sujet, la lettre n°3658.
(2) Voir, à ce sujet, le Séfer Ha Si'hot 5705, page 30.
(3) La possibilité de collecter des fonds pour la Yechiva, sur place.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°960.
(5) 1906, du Rabbi Rachab.