Lettre n° 3677

Par la grâce de D.ieu,
28 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J'ai bien reçu votre lettre du 24 Tamouz. Je suis surpris du laps de temps qui s'écoule entre vos lettres et également du fait que vous n'y ayez pas fait mention de votre participation aux réunions 'hassidiques des jours de la libération, les 12 et 13 Tamouz, dates de notre délivrance et de la liberté de nos âmes, car vous y avez sûrement participé. Or, il a été décidé, là-haut(1), que ce qui résulte d'une telle réunion est infiniment plus grand que ce qui peut être obtenu par l'ange Mi'haël, comme le dit la causerie de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, imprimée dans le fascicule sur les Tehilim(2) et dans d'autres recueils.

Je vous remercie pour ce que vous m'avez écrit, à propos du démantèlement du front religieux uni(3). Il est inutile de préciser la douleur et le tort qui en résultent. Vous avez raison de dire que ma volonté et mon désir de le constituer étaient très forts. Il me semble avoir fait, pour cela, tout ce qui était en mon pouvoir, d'une manière positive. Pour différentes raisons, je n'ai pas voulu intervenir d'une autre manière.

Vous dites que je désirais que soit constitué un front uni, au moins pour les élections. Néanmoins, j'ai souligné, à maintes reprises, que ce n'était pas le cas et que je l'envisageais uniquement pour ces élections. En effet, aussi profitable que celui-ci puisse être pour cette échéance, il aurait été dommageable par la suite, n'ayant pas été techniquement construit et reposant uniquement sur des opinions. Pour notre douleur et pour notre peine, nous avons pu observer qu'une telle formation est susceptible de provoquer l'erreur.

Il suffit de voir à quel point les opinions des différents partis ont subi une chute par rapport à ce qu'elles étaient, il y a tout juste une dizaine d'années. Cela est vrai pour tous les partis religieux et, donc, combien plus, pour un rassemblement de partis.

L'une des questions qui auraient été immédiatement mises à l'ordre du jour, après les élections, eut été celle de la participation à la coalition. Or, je suis certain que, s'il y avait eu un regroupement ou un front, dont la constitution n'était pas uniquement technique, celui-ci aurait décidé de prendre part à la coalition, ce qui, à mon sens, est une interdiction de la Torah.

La différence(4) est bien évidente. Celui qui possède une carte d'identité(5) et, de la sorte, reconnaît les autorités, doit prendre part au vote(6). En votant, il renforce la situation religieuse, sans pour autant endosser la responsabilité des lois qui sont promulguées, par ailleurs. A l'opposé, celui qui apporte sa participation à la coalition porte bien la responsabilité de toutes les dispositions qui seront arrêtées. Il n'est nul besoin d'en dire plus, car cela est bien évident.

Vous me dites que plusieurs de vos lettres sont restées sans réponse. En fait, celles-ci ne donnaient pas matière à réponse et formulaient uniquement la demande que les noms de membres de votre famille soient mentionnés, afin qu'ils obtiennent la satisfaction de leurs besoins. C'est effectivement ce que j'ai fait et ces noms ont bien été mentionnés, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Je suis surpris qu'encore une fois, on a cessé, dans les endroits où vous exercez votre influence, de m'adresser ce qui est imprimé. Je n'en comprends pas la raison et vous voudrez bien vérifier pourquoi il en est ainsi.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de vos préoccupations personnelles et des affaires communautaires,

Notes

(1) Par le Tribunal céleste.
(2) Le Kovets Mi'htavim, se trouvant dans le Tehilim Ohel Yossef Its'hak, à la page 189. Voir également les lettres du précédent Rabbi, tome 3, lettre n°784, de même que la lettre du Rabbi n°3507.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3489.
(4) Entre la nécessité de voter et le fait de prendre part à la coalition.
(5) La nationalité israélienne.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°3559.