Lettre n° 3674

Par la grâce de D.ieu,
25 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 18 Tamouz, dans laquelle vous me dites que vous priez dans la synagogue et maison d’étude des ‘Hassidim ‘Habad, à Méa Chéarim(1). Vous évoquez également vos cours de Torah.

Il est sûrement inutile de vous rappeler l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ à quiconque ajoute(2), on ajoute(3) ”. Comme vous le savez, les enfants d’Israël sont définis comme ceux qui connaissent l’élévation, franchissant une étape après l’autre. Et, c’est précisément pour cette raison que l’âme descend, “ d’une cime élevée vers une fosse profonde ”, comme l’explique la ‘Hassidout. C’est uniquement de cette façon qu’elle peut ensuite connaître une immense élévation.

En conséquence, si l’on n’utilise le temps et la capacité qui sont accordés pour cette élévation, ce qu’à D.ieu ne plaise, il n’y a pas seulement, en cela, la simple perte d’un avantage et d’un profit. En fait, la descente de l’âme devient alors inutile et, malheureusement, une chute se produit effectivement, “ d’une cime élevée vers une fosse profonde ”, comme l’explique longuement une lettre, qui a été adressée à tous, l’an dernier.

D.ieu exige uniquement en fonction des forces qu’Il accorde. Chacun, dans la situation qui est la sienne, reçoit donc le moyen de connaître cette élévation. Et, l’on sait qu’il est dit : “ Je le renverrai peu à peu ”(4). Il ne faut donc pas s’effrayer si, pour telle personne, comme pour la majeure partie des Juifs, l’avancement est lent. Bien plus, c’est en pareil cas qu'une telle démarche est réellement durable.

Vous me demandez s’il faut accorder de l’importance au prénom du gendre et à celui du beau-père(5). Il faut interroger un Rav, à ce sujet, surtout s’ils sont totalement identiques, ce qui n’est pas le cas, pour ce qui vous concerne(6). Le Tséma’h Tsédek écrit, dans ses responsa, Even Haézer, à la fin du tome 1, qu’en pareil cas, il n’y a rien à craindre. Vous consulterez ce texte.

Vous m’interrogez sur le Dére’h Mitsvoté’ha, qui, à la Mitsva de la circoncision, cite les écrits du Ari Zal, selon lesquels : “ Chaque ‘Hessed(7) a la même valeur numérique que le Nom divin Avaya(8). Et, deux ‘Hessed deux tiers font soixante dix(9) ”. Vous constatez que ce compte n’est pas exact.

On trouve une explication, à ce sujet, qui est énoncée dans différents textes, en particulier le Chaar Ha Mitsvot, à la Parchat Le’h Le’ha, le Ets ‘Haïm, début de la porte 33. Peut-être ne disposez-vous pas de ces livres et je reproduirai donc ici ce que dit le Chaar Ha Mitsvot, concernant votre question :

“ Le chiffre vingt six n’est pas un multiple de trois. L’un des trois tiers doit donc être plus important que les deux autres. C’est, en fait, à la majorité, c’est-à-dire, en l’occurrence, aux deux tiers, que ce reste doit être affecté ”.

Ce texte en explique la raison d’après la Kabbala. Il précise, en outre, comment le reste pourrait être affecté d’une autre manière et indique ce qui en découle.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) A Jérusalem.
(2) Un effort.
(3) Une bénédiction.
(4) Que ce processus doit être progressif.
(5) Lorsqu’ils sont identiques.
(6) L’un et l’autre ayant, vraisemblablement, un second prénom, par ailleurs.
(7) Bonté.
(8) Soit vingt six.
(9) Deux fois 26, plus deux tiers de 26 font 69,33 et non 70.