Par la grâce de D.ieu,
15 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous vous étonnez du contenu de la mienne. Vous faites référence à un courrier qui répondait à une interrogation de votre épouse, la Rabbanit, à laquelle D.ieu accordera longue vie:
A) J'écrivais qu'il convient de faire vérifier vos Mezouzot. Cela ne veut pas dire que je suspecte qui que ce soit, ce qu'à D.ieu ne plaise. Néanmoins, dans des cas similaires, surtout si l'on prend en compte l'avis de la Me'hilta sur la nécessité de vérifier les Tefillin et les Mezouzot tous les douze mois, qui est exposé par le Roch, à la fin des lois des Tefillin, bien que, selon la Hala'ha, il suffise de le faire deux fois en sept ans, j'ai écrit ce qui me semble être judicieux, c'est-à-dire qu'il faut faire vérifier ces Mezouzot maintenant.
Vous me dites que, dernièrement, ces Mezouzot étaient cachères, mais cela ne contredit pas la nécessité de les faire vérifier. En effet, la Hala'ha établit bien qu'il est une nécessité de le faire, deux fois tous les sept ans. Parfois, l'encre s'écaille, ou bien une goutte d'eau s'introduit dans le boîtier de la Mezouza.
Car, lorsque la santé est en jeu, il faut agir, même au bénéfice d'un faible doute, pour obtenir son amélioration.
B) Mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, a écrit, en son temps, à votre épouse. Il lui a formulé une promesse, une certitude absolue. Or, vous dites que vous n'en trouvez pas l'équivalent, dans ma lettre.
La raison en est très simple. Il était un chef du peuple juif, un Juste, fondement du monde. Il disposait donc de forces totalement différentes. En conséquence, conformément à l'affirmation de nos Sages selon laquelle "le Juste décide et le Saint béni soit-Il entérine", il pouvait effectivement formuler une telle assurance.
C) Bien évidemment, j'ai lu personnellement la lettre de votre épouse, la Rabbanit et j'ai dicté, mot à mot, le texte de la réponse que je lui ai faite. Toutes les lettres qui me sont adressées sont ouvertes par mes soins. Votre suspicion, selon laquelle telle personne aurait agi de telle manière, est donc sans aucun fondement.
D) Nous venons de célébrer, les 12 et 13 Tamouz, jours de la libération de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, de notre délivrance et de la liberté de nos âmes. Que D.ieu fasse donc que s'accomplissent les bénédictions qu'il a accordées à votre épouse, la Rabbanit, de la meilleure façon.
Qu'elle et vous, conceviez de tous vos enfants beaucoup de satisfaction juive, pour de longs jours et de bonnes années.
Avec ma bénédiction,
N. B. : Je vous joins un fascicule qui relate la suite de l'emprisonnement de mon beau-père, le Rabbi. Sans doute en mettrez-vous le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite de tous en dépend.