Par la grâce de D.ieu,
9 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je viens de recevoir votre lettre de ce lundi et je m’empresse d’y répondre, car j’ai été surpris par son début.
Il est une Mitsva de la Torah de se souhaiter de longs jours et de bonnes années. Dans la mesure où il s’agit d’une obligation, il y a nécessairement là un bien, non seulement matériel, mais aussi spirituel. J’accepte donc volontiers et avec joie la mission de conduire une telle requête(1) près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Toutefois, vous formulez également une autre demande, dans votre lettre(2). Or, l’un des treize principes fondamentaux de la foi consiste à attendre, chaque jour, la venue de notre juste Machia’h, qui nous fera quitter l’exil et nous conduira, âmes vêtues de corps, en notre Terre Sainte. En la matière, il n’y a donc pas lieu de formuler une requête(3).
En conséquence, que D.ieu exauce la demande qui est souhaitable(4), en vous accordant de longs jours, de bonnes et agréables années, de même qu’à votre épouse. Vous diffuserez, dans votre ville, la ‘Hassidout, en général et ce qui concerne mon beau-père, le Rabbi, en particulier. Comme l’explique le chapitre 5 du Tanya, on suscite, en agissant ainsi, une unification merveilleuse, dont on ne peut trouver l’équivalent, en ce monde matériel.
De la sorte, nous pourrons, âmes vêtues de corps, nous attacher à mon beau-père, le Rabbi, grâce à son enseignement et à ses directives, pour lesquels il fit don de lui-même. Ainsi, on se liera non seulement, à son Néfech(5), mais aussi à ses Roua’h(6), Nechama(7), ‘Haya(8) et Ye’hida(9), comme l’indique Iguéret Hakodech, au chapitre 27 et dans son commentaire.
Je vous joins un fascicule, présentant la suite du récit de l’emprisonnement de mon beau-père, le Rabbi. Il a lui-même rédigé ce texte et vous en mettrez sûrement le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite public dépend de vous.
Avec ma bénédiction pour de longs jours, de bonnes années et pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Formulée dans la lettre du destinataire de la présente.
(2) Une demande de bénédiction pour la venue du Machia’h.
(3) Il faut être certain qu’il peut arriver d’un instant à l’autre.
(4) C’est-à-dire la première.
(5) Partie de l’âme qui est à l’origine de l’existence physique.
(6) Partie de l’âme qui est à l’origine des sentiments.
(7) Partie de l’âme qui est à l’origine de l’intellect.
(8) Partie de l’âme qui transcende le corps et ne s’y révèle qu’en des moments particuliers.
(9) Essence de l’âme, parcelle de Divinité que chacun porte en lui.