Par la grâce de D.ieu,
2 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 25 Sivan. Sans doute avez-vous déjà reçu la réponse à votre précédent courrier.
Vous m’annoncez que vous êtes maintenant rémunéré, de manière officielle, pour assumer votre mission sacrée. Puisse D.ieu faire que ceci éveille en vous des forces nouvelles, afin de mener à bien la fonction qui vous est confiée, avec encore plus de force et de détermination. De même, vos élèves accepteront plus aisément votre enseignement, grâce auquel ils joueront le rôle qui doit être le leur, ici-bas, ainsi qu’il est dit : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”.
En notre période de pénombre obscure et profonde, alors que l’exil, particulièrement prégnant, fait passer la lumière pour de l’obscurité et l’obscurité pour de la lumière, y compris lorsque la logique première, si elle fonctionne de manière droite, reconnaît le mensonge, il est indispensable d’avoir recours au luminaire de la Torah, c’est-à-dire à l’étude de son enseignement profond, à l’adoption de ses usages et de ses pratiques.
Le berger fidèle de tout Israël, qui est non seulement le premier, mais aussi le dernier libérateur, appelle cet enseignement “ arbre de vie, sur lequel le domaine du mal n’a aucune emprise ”, selon les termes du Raya Méhemna, à la Parchat Nasso, que l’Admour Hazaken cite dans Iguéret Hakodech, au chapitre 26.
C’est ainsi que s’accomplit la promesse de nos Sages, concernant l’étude de la Torah : “ Pour celui qui en a le mérite, elle sera un élixir de vie ”, comme l’explique le Kountrass Ets ‘Haïm, du Rabbi Rachab. On peut le comprendre d’après la longue explication que donne Rabbi ‘Haïm Vital, à ce sujet, dans l’introduction du Chaar Ha Hakdamot. Ses propos sont à la fois tragiques et merveilleux.
Avec ma bénédiction,