Par la grâce de D.ieu,
24 Sivan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 13 Sivan. Vous pouvez comprendre à quel point son contenu m'a peiné. Même si la situation que vous décrivez dans votre lettre est exacte, même si l'évaluation que vous en faites est parfaitement juste, cela ne justifie en aucune façon que l'on lève la main et encore moins que l'on aille au delà de cet acte.
Bien plus, cela s'est passé en public et, plus précisément, lors d'une réunion 'hassidique. Or, tous ceux qui appartiennent à la communauté 'Habad vous considèrent comme un exemple, un modèle de ce que doit être un 'Hassid 'Habad, de ce qu'apporte l'enseignement de la 'Hassidout et de nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera, en particulier d'après le contenu d'Iguéret Ha Kodech, à la fin du chapitre 25. Point n'est besoin d'en dire plus, tant cela est douloureux.
Si vous acceptez mon avis, vous présenterez des excuses, de la manière qui convient et chacun d'entre vous jeûnera. Néanmoins, l'étude de la Torah est votre principale activité et vous fixerez donc deux demi jeûnes. Vous donnerez, en outre, à la Tsédaka, le coût d'un repas de ce jour. Puis, vous étudierez ce passage d'Iguéret Ha Kodech quatre ou cinq fois, jusqu'à ce que son contenu soit gravé en votre esprit, de la manière qui convient.
Puisse D.ieu faire que s'accomplissent en vous les termes du Rambam, dans ses lois de la Techouva, chapitre 2, paragraphe 2, c'est-à-dire que "Celui Qui a connaissance de ce qui est caché porte témoignage qu'il ne commettra plus cette faute". De cette fosse profonde, vous vous élèverez vers une cime élevée et vous connaîtrez la réussite dans la diffusion des sources à l'extérieur, avec largesse d'esprit, de même qu'un succès considérable dans l'étude de la partie révélée de la Torah et de la 'Hassidout.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,