Par la grâce de D.ieu,
21 Iyar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 du “ mois de l’éclat ”(1), dans laquelle vous me dites que le parti que l’on vous propose est la fille d’un Cohen.
Vous connaissez la décision de notre sainte Torah, mentionnée par les responsa du Tséma’h Tsédek, dont le mérite nous protégera, partie Even Haézer, chapitre 11. Selon sa conclusion, il est nécessaire de posséder une bonne connaissance d’un traité talmudique(2). La permission effective d’agir ainsi est accordée après que nombreux ont été ceux qui ont procédé de la sorte.
Vous me dites que les parents de la jeune fille n’acceptent pas qu’elle se couvre la tête et il semble qu’elle-même ne le souhaite pas.
S’ils ne changent pas d’avis, ce qu’à D.ieu ne plaise, il est clair qu’il n’y a nullement lieu de s’intéresser à cette proposition. En effet, il s’agit là de “ la foi de Moché et Yehoudit ”(3), comme le soulignent le Talmud et les Décisionnaires. De plus, ceci ferait la preuve de votre désir de bâtir votre union et de l’introduire par ce qui va à l’encontre de l’avis du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il.
Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 126a et il est inutile d’en dire plus pour ce qui est bien évident. Néanmoins, s’ils reviennent sur leur décision et si elle adopte le comportement d’une jeune fille juive vertueuse, D.ieu fera que cette union soit en un moment bon et fructueux.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Celui d’Iyar.
(2) Pour épouser la fille d’un Cohen, car on est ainsi considéré comme un érudit de la Torah
(3) Le fait de se couvrir la tête, ce qui ne peut donc pas être remis en cause.