Lettre n° 3493

Par la grâce de D.ieu,
20 Iyar 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée. Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous ayez de longs jours et de bonnes années.

Il serait bon d’étudier la “ porte de la confiance en D.ieu ” du ‘Hovat Ha Levavot et vous méditerez aux idées qui y sont exposées. Vous penserez, même un court instant, que chaque Juif et chaque Juive croit, d’une foi pure, que “ nul endroit n’est vidé de Sa Présence ”. Et, vous connaissez l’explication de nos Sages, basée sur le verset “ la puissance et l’allégresse se trouvent en Son endroit ”. Il est dit aussi que “ il ne faut pas franchir la porte du roi en portant un sac ”.

Il n’y a donc pas lieu de troubler Sa joie, “ la puissance et l’allégresse se trouvant en Son endroit ”, du fait de la tristesse d’une certaine personne, qui qu’elle soit, même s’il peut sembler, de manière passagère, qu’un tel sentiment est fondé. Et, il n’est nul besoin que cette méditation soit approfondie. Une réflexion sommaire est suffisante, pour cela.

Vous connaissez également la décision du Rambam, citée par le Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, au chapitre 241, selon laquelle il convient de servir D.ieu “ en toutes tes voies ”. Or, ce service de D.ieu doit nécessairement être joyeux, ainsi qu’il est dit : “ parce que tu n’as pas servi l’Eternel ton D.ieu dans la joie ”.

La joie de la Mitsva est particulièrement importante. En effet, “ en toutes tes voies ”, il est possible de mettre en pratique une Mitsva. La joie doit donc régner chez vous, comme le dit le Rambam, à la fin des lois du Loulav et comme le reproduit mon beau-père, le Rabbi, dans son introduction au Kountrass Ets ‘Haïm et au Kountrass Ha Avoda.

Vous détournerez donc votre esprit de votre pensée et de vous-même. Et, vous vous consacrerez à l’amour de votre prochain, à l’amour de D.ieu. Que D.ieu vous accorde de longs jours et de bonnes années.

Avec ma bénédiction pour donner, très bientôt, de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,