Lettre n° 3471

Par la grâce de D.ieu,
12 Iyar 5715,
Brooklyn,

Aux dirigeants de la Yechiva Tom’heï Temimim,
à Lod, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Pour faire suite à la lettre du Rabbi Chlita(1), que vous avez sûrement déjà reçue, vous trouverez ci-après le détail de quelques points, évoqués dans vos précédents courriers et auxquels vous apporterez sans doute une réponse, dans vos prochaines lettres.

A) Vous évoquez, dans votre lettre, l’étude des lois de la Che’hita et du Yoré Déa. Sans doute faites-vous allusion également au métier de la Che’hita et à l’étude, de manière générale, du Yoré Déa.

Globalement, il s’agit d’une bonne initiative, surtout pour les élèves séfarades. Bien évidemment, il faudra prendre en compte les points pour lesquels leur pratique diverge de celle des Cho’hatim ashkénazes.

Pour autant, le nom et la nature de la Yechiva ne doivent pas s’en trouver dévalués. L’étude de la Torah doit conserver sa profondeur. Vous devez comprendre ce que je veux dire.

B) Vous parlez de vos négociations afin d’obtenir une subvention de la part du comité des Yechivot. De fait, il est proprement incompréhensible que l’on vous ait accordé un montant aussi dérisoire, d’autant que le Rav Sheer est venu ici. Dans ses discussions, il a dit et répété qu’il considérait d’une manière positive et favorable les Yechivot Tom’heï Temimim. Or, il est très influent, au sein de ce comité.

C) Une lettre du Kfar(2) m’annonce qu’un terrain a été attribué, qui suffira pour y bâtir l’école professionnelle. Sans doute me direz-vous également ce qui a été fait concrètement, en la matière.

D) Il faudrait déterminer pourquoi le ministère du travail n’a pas donné son accord pour l’école professionnelle. Il y a sûrement un moyen de modifier cette décision, en introduisant quelques améliorations dans cette école. Bien évidemment, cela ne doit en aucune manière se faire au détriment des études sacrées.

E) Pour l’heure, je n’ai pas encore reçu les dossiers des élèves de l’école professionnelle et leurs photographies.

F) Vous me demandez s’il faut instituer le paiement d’une amende(3) pour les élèves qui ne font pas preuve de diligence. En la matière, vous devez prendre en compte l’usage en vigueur dans le pays où vous vous trouvez.

G) Concernant les bâtiments de Tibériade(4), il est possible d’y installer une école professionnelle. Il semble que les élèves en seront des Sefardim et il faut donc, avant tout, vérifier si une personne est apte à en assumer la direction. En effet, si les enseignants peuvent effectivement ne pas être des ‘Hassidim, il n’y a pas lieu de renoncer à la direction.

Bien évidemment, il en sera de même et une même vérification sera nécessaire, ou peut-être même devra-t-elle être encore plus scrupuleuse, si l’on y fonde une branche de la Yechiva Tom’heï Temimim.

Qu’en est-il du véhicule ?

Avec mes respects et ma bénédiction,

Le secrétaire,

A. Kwint,

Notes

(1) Cette lettre fut rédigée par le secrétaire, sous la dictée du Rabbi.
(2) Kfar ‘Habad.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3385.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°3472 et 3556.