Par la grâce de D.ieu,
12 Iyar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous évoquez le voyage que vous devez faire ici, afin que nous nous rencontrions et vous indiquez que, pour l’heure, vous n’en avez pas les moyens. En fait, vous les possédez effectivement, conformément au cinquième chapitre du Tanya. Et, nous pouvons même faire plus que nous rencontrer(1). En effet, le Tanya explique qu’en étudiant notre sainte Torah, en s’efforçant de la percevoir et de la comprendre, on se lie, en une union extraordinaire, à laquelle rien n’est comparable en ce monde matériel, avec l’idée qui fait l’objet de cette étude(2).
Vous fixerez donc une étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, la même que celle des personnes qui se trouvent ici(3). Vous serez donc uni à elles et au sujet de votre étude. Nous le serons donc, l’un à l’autre.
Bien plus, c’est ainsi que l’on met en évidence le fait qui est introduit par le chapitre 32 du Tanya, soulignant que seuls les corps sont séparés, alors que les âmes sont semblables. De ce point de vue, tous les Juifs sont, à proprement parler, des frères.
Si l’on prend pour référence l’essence de l’âme, la distance ne constitue pas une séparation, car celle-ci transcende l’espace, comme le dit le Likouteï Torah, à la fin de Devarim, au discours ‘hassidique intitulé “ Chant et cantique pour l’inauguration du Temple ”.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit, dans l’opulence matérielle et en bonne santé,
M. Schneerson,
Notes
(1) On peut également s’unir.
(2) On peut “ rencontrer ” le Rabbi en étudiant son enseignement.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3620.