Lettre n° 3466

Par la grâce de D.ieu,
11 Iyar 5715,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Its’hak Hacohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 9 Iyar. Je souligne souvent aux ‘Hassidim que la Torah et les Mitsvot permettent de se lier à D.ieu et à Son enseignement, que la situation spirituelle dépend de la situation matérielle. Je suis donc particulièrement surpris de constater que ceux qui font leurs études à la Yechiva et même les Rabbanim m’écrivent à propos de tout ce qui leur arrive, mais ne disent pas un mot de tout cela, pas même en allusion.

Bien évidemment, je ne leur demande pas de se vanter, dans leurs lettres, “ voyez tout ce que j’ai accompli ”. Pour autant, ils peuvent décrire ce qui est réalisé dans leur entourage et, a fortiori, dans les quatre coudées de celui qui m’écrit, dans sa maison. Il n’y a pas d’orgueil à cela.

Point n’est besoin d’en dire plus pour ce qui est bien évident et devrait l’être encore plus clairement pour ceux qui font leurs études à la Yechiva, mais ne me disent pas ce qui s’y passe, alors qu’un nouveau cycle d’étude vient de commencer(2).

Mon beau-père, le Rabbi, reçut des anciens ‘Hassidim le dicton suivant: “ On doit se lever(3) complètement différent ”. Puisse donc D.ieu faire qu’en la matière, la situation soit radicalement différente.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav I. Hendel, de Montréal. Voir, à son sujet, les lettres n°143 et 158.
(2) Après la fête de Pessa’h.
(3) Chaque matin, à l’issue de la nuit.