Par la grâce de D.ieu,
5 Iyar 5715,
Brooklyn,
A mon proche parent, distingué ‘Hassid
qui craint D.ieu, le Rav Perets(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été surpris de ne pas avoir eu de vos nouvelles, depuis notre dernière rencontre. Je viens d’apprendre que vous n’êtes pas en bonne santé et j’en suis désolé. Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous ayez une bonne santé, physique et morale à la fois.
Il me semble que nous avons abordé, lors de notre discussion, un point fondamental de l’enseignement du Baal Chem Tov, la nécessité de servir D.ieu dans la joie. Vous connaissez l’affirmation du grand maître, le Rambam, dans ses lois des opinions, selon laquelle on sert D.ieu non pas uniquement pendant la prière ou l’étude de la Torah, mais aussi en assumant les activités courantes.
L’effort est donc également nécessaire pendant que l’on mange et avec ce que l’on mange, pendant que l’on se promène et avec la promenade. Or, on n’attend de l’homme que ce qu’il a la force d’accomplir. Chacun et chacune d’entre nous peut donc avoir la certitude de disposer de toutes les forces qu’il faut pour assumer pleinement cette mission sainte et agréable.
Une plus ample réflexion conduit à la conclusion suivante. Les idolâtres disent que “ Son honneur se trouve dans le ciel(2) ” et “ Il est élevé, au dessus des nations(3) ”. Mais, en réalité, D.ieu protège chacun et chacune, dans l’existence quotidienne, y compris dans ses aspects que l’on a coutume de qualifier d’insignifiants et de négligeables. Dès lors, tout soucis n’a pas lieu d’être, comme c’est le cas pour un fils qui se trouve auprès de son père. Certes, c’est uniquement dans l’esprit de l’enfant que le père est tout puissant. En revanche, il est bien clair que notre Père Qui se trouve dans les cieux est effectivement Tout Puissant.
J’attends de vos bonnes nouvelles. Vous m’annoncerez que vous allez mieux et, selon le dicton que mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, employait fréquemment, vous aurez “ un été en bonne santé et dans la joie ”.
Je conclus donc en vous adressant la bénédiction de votre proche parent.
Notes
(1) Le Rav P. Chen.
(2) Et, non sur la terre.
(3) Et ne se préoccupe donc pas d’elles.