Par la grâce de D.ieu,
28 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 18 Nissan, qui m’est parvenue avec beaucoup de retard. Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom et tous ceux que vous me citez, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Il me semble que vous m’aviez déjà écrit, à propos de tout cela, il y a quelques temps. Je suis donc surpris que vous ne me disiez rien, dans votre lettre, de votre étude de la partie révélée de la Torah et de son enseignement profond, que le Zohar appelle “ âme de la Torah ”, c’est-à-dire la ‘Hassidout.
La Torah est “ notre vie et la longueur de nos jours ”. Cela veut dire, au sens le plus littéral, qu’elle nous fait vivre, y compris dans ce monde matériel. Elle est le canal et le réceptacle permettant de recevoir les bénédictions de D.ieu, qui satisfont les besoins de l’homme et des membres de sa famille.
Certes, la diffusion de la Torah que vous évoquez dans votre courrier est extrêmement importante. Il est dit, néanmoins : “ Tends ton pain à celui qui a faim… Si tu observes que quelqu’un est nu, couvre-le ”. Le Tana Dveï Elyahou explique que, si l’on voit un homme affamé de Torah et dévêtu de Mitsvot, on doit rassasier sa faim et le couvrir.
Ce verset se conclut par : “ Ne te détourne pas de ta proche chair ”. Il faut, en effet, augmenter, de temps à autre, sa propre étude de la Torah, sa pratique des Mitsvot de la meilleure façon, l’une et l’autre touchant son propre corps. Et, D.ieu accorde à chacun la capacité d’assumer l’une et l’autre à la fois.
Concernant le détail de ce que vous m’écrivez, vous devriez, vous et votre épouse, donner, chaque jour de semaine, de la Tsédaka avant la prière. Votre épouse en fera de même avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes, en la dédiant au financement d’un mariage ou bien à une école qui dispense une éducation basée sur les valeurs sacrées.
Le Saint béni soit-Il agit “ mesure pour mesure ”, mais d’une manière largement accrue, pour ce qui concerne le mariage et la crainte de D.ieu des enfants. Que D.ieu vous accorde la réussite, afin que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit, en bonne santé.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,