Lettre n° 3406

Par la grâce de D.ieu,
12 Nissan 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

D.ieu fera que ces jours de confiance en Lui, de foi en D.ieu et en Moché, Son serviteur, apportent à chacun de nous le raffermissement de notre foi en celui qui est l’équivalent de Moché, en chaque génération et, en la nôtre, en mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Cette foi ne sera pas uniquement superficielle et détachée de l’action concrète. Bien au contraire, elle s’appliquera concrètement et permettra d’œuvrer pour les institutions et les réalisations de mon beau-père, le Rabbi, avec l’ardeur qui convient et qui est indispensable. Alors, tout cela(1) fondra comme de la cire et les enfants d’Israël seront libérés, la main haute.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Vous citez(2) la fin du chapitre 12 d’Iguéret Hakodech, affirmant que “ les Juifs sont, par nature, miséricordieux et bons, car leurs âmes émanent des Attributs célestes ”. A l’opposé, la fin du premier chapitre du Tanya dit qu’elles émanent de l’âme animale.

Il est clair que les deux affirmations sont vraies. L’âme divine d’un Juif fait qu’il est, par nature miséricordieux et bon, car elle émane des Attributs célestes. Et, l’âme animale suggère une même nature. Il peut en être ainsi pour l’âme animale d’un Juif, qui compte à la fois du bien et du mal.

A ce sujet, on peut préciser, d’après plusieurs textes de ‘Hassidout, que l’âme animale d’un Juif est liée à son âme divine, qu’elle est à sa mesure. C’est la raison pour laquelle elle possède également la miséricorde et la bonté, même s’il est clair qu’elle possède également des sentiments opposées(3).

En effet, l’unique mélange du bien et du mal ne suffit pas pour expliquer que la miséricorde et la bonté émanent de l’âme animale. On peut ainsi justifier l’expression figurant à la fin du premier chapitre(4), “ de par leur naissance ”. En effet, l’âme divine ne se révèle que par la suite(5), comme le dit le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, seconde édition, fin du chapitre 4.

Notes

(1) Toutes les difficultés que surmontent ces institutions et ces réalisations.
(2) Voir également, à ce sujet, les lettres n°326 et 413.
(3) Appartenant au mal.
(4) Du Tanya.
(5) Lors de la Bar ou de la Bat Mitsva.