Lettre n° 3382

Par la grâce de D.ieu,
1er Nissan 5715,
Brooklyn,

A mon proche parent, le Rav, distingué ‘Hassid qui
craint D.ieu, Rav Chmouel Mena’hem Mendel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 26 Adar et à celle qui la précédait. Conformément à votre demande, je mentionnerai le nom de tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, afin qu’ils obtiennent la satisfaction de tous leurs besoins, matériels et spirituels.

Vous parlez des coutumes de la première année(2) et de l’anniversaire du décès qui présentent un caractère nouveau. Celles-ci sont citées, pour la plupart, dans les fascicules imprimés(3) des 10(4) et 13(5) Chevat ou du 2 Nissan(6).

Vous me demandez également si celui qui est en deuil doit conduire la prière de Min’ha, à la veille du Chabbat ou de Pessa’h. Le principe, en la matière, est le suivant. Celui qui est en deuil conduit toujours l’office, sauf en un jour où l’on dit le Moussaf, auquel cas il ne le fait pas même pour Arvit.

Vous évoquez le texte qui doit figurer sur la pierre tombale(6). Il convient, en la matière, de veiller à l’honneur du défunt et également à celui des autres personnes enterrées dans le même cimetière. Il ne faut donc pas introduire une modification qui pourrait être un manque de respect pour ces derniers. En conséquence, si l’on trouve des titres sur les autres tombes de ce cimetière, vous en ferez de même pour celle-ci.

Bien évidemment, il faut mentionner également la famille de laquelle il est issu, sans, bien sûr, manquer de respect aux autres. Si cette mention est gravée sur la pierre, ceux qui passeront près de la tombe, en prononceront les mots ou, au moins, y penseront, lorsqu’ils se tiendront à proximité. Or, vous connaissez l’affirmation du Zohar, selon laquelle “ un mot s’élève et transperce le ciel, mettant en éveil ce qui doit l’être, pour le bien… ”. Le saint Tanya l’explique, au chapitre 40.

Avec ma bénédiction pour que vous célébriez, avec vos proches et toute votre famille, la fête des Matsot, comme le demande notre sainte Torah, Torah de vie,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rav C. M. M. Schneersohn, de Jérusalem. Voir, à son propos, les lettres n°2627, 3409, 3448 et 3610.
(2) Du deuil.
(3) Voir le Séfer Haminhaguim ‘Habad, page 77 à 79.
(4) Hilloula de la Rabbanit Rivka, épouse du Rabbi Maharach et celle du Rabbi Rayats.
(5) Hilloula de la Rabbanit Shterna Sarah, épouse du Rabbi Rachab.
(6) Du père du destinataire de cette lettre, le Rav Israël Yossef Schneersohn, décédé le 10 Chevat 5715.