Lettre n° 3296

Par la grâce de D.ieu,
22 Chevat 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous me dites que vous êtes Mohel et vous me demandez quelles sont les coutumes de ‘Habad pour une circoncision, pour les jours qui la précèdent et pour ceux qui la suivent.

Je n’ai pas reçu d’instructions précises, à ce sujet. De façon générale, nous respectons ce qui est dit dans le Sidour de l’Admour Hazaken et vous consulterez le Chaar Ha Collel, à cette même référence. Mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, avait coutume(1), lorsqu’il était invité à une circoncision, dont il était, bien entendu, le Sandak(2), de donner un certain montant pour la Yechiva, au début du repas. Il précisait que cela était une avance sur les frais ultérieurs de scolarité, pour l’enfant qui venait de naître.

Chacun est tenu de s’exprimer selon les termes de son maître et, une fois, alors que j’étais moi-même présent, à Varsovie, le Rabbi donna vingt zlotys d’or et dit : “ Ceci est pour la Yechiva Tom’heï Temimim, à titre d’avance sur les frais de scolarité ”.

Vous me dites que vous avez eu le mérite de goûter “ l’arbre de vie ”, qui est l’enseignement de la ‘Hassidout. Méditez donc à cette expression, que vous employez vous-même, “ l’arbre de vie ”. Sans doute, vous efforcerez-vous de fixer une étude de ces Paroles du D.ieu de vie. Nos Sages tranchent que “ l’action, et non l’étude, est essentielle ” et vous adopterez donc ses usages et ses pratiques(3).

Bien plus, vous êtes chargé de faire contracter l’alliance(4) aux enfants d’Israël. Or, une alliance transcende l’intellect et la compréhension, comme le souligne le Likouteï Torah, au début de la Parchat Nitsavim. Et, celle-ci est pratiquée sur le corps d’un enfant qui n’est pas encore parvenu à la maturité intellectuelle, ainsi qu’il est dit : “ On le circoncira, au huitième jour ”. C’est alors que commence à s’introduire(5) l’âme du domaine de la Sainteté, selon le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, seconde édition, fin du chapitre 4.

Votre comportement doit donc être conforme à ce principe. Vous devez étudier l’enseignement profond de la Torah, ses secrets, qui, de manière intrinsèque, transcendent l’intellect. On commence donc une telle étude avec une forme de soumission qui est plus basse que la compréhension. De la sorte, l’homme révèle l’aspect caché de son âme, du domaine de la Sainteté. En effet, la partie cachée de la Torah, quand elle se révèle, met également en évidence l’aspect caché d’Israël.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Voir le Hayom Yom, à la date du 28 Adar Cheni et le Séfer Ha Minhaguim ‘Habad, à la page 23.
(2) Celui qui tient l’enfant, pendant la circoncision.
(3) Celles de la ‘Hassidout.
(4) De la circoncision.
(5) Dans le corps.