Lettre n° 3295

Par la grâce de D.ieu,
22 Chevat 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 2 Chevat, avec la demande de bénédiction qu’elle contenait et également celle du jour de la Hilloula(1). J’en donnerai lecture, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous évoquez votre situation et vous dites que ma lettre a suscité votre découragement. Il est bien clair que telle n’était pas mon intention. Il n’est donc pas possible que ma lettre ait eu un tel effet. Ce découragement est, en outre, une intervention du mauvais penchant, qui trouble l’homme, par toutes les manières possibles. Parfois, celui-ci accepte même de prendre l’apparence d’un ‘Hassid, empli de crainte de D.ieu(2), comme le dit le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan.

J’ai déjà écrit plusieurs fois et je répète, à nouveau qu’en vérité, vous devriez être satisfait de votre sort, même en tenant compte de tous les éléments que vous décrivez, d’autant que vous réjouir de votre situation permettra de l’améliorer, de différents points de vue, comme l’indiquent les références citées dans mes précédentes lettres et dans celle-ci.

Vous faites remarquer que, même en faisant abstraction de la tension, une telle situation n’est pas favorable. Il est bien clair que je suis d’accord avec vous, sur ce point. Nous divergeons, en revanche, sur le point suivant. A mon sens, il est tout à fait évident que le meilleur remède est de ne plus penser à ce qui s’est passé, de ne pas même peser le pour et le contre. Vous, en revanche, avez l’habitude de méditer à votre situation et de trouver tous les moyens de justifier votre position.

Puisse D.ieu faire qu’à l’avenir, vous cessiez, au moins, de penser à vos douleurs physiques. Si vous avez des difficultés à y parvenir, vous adopterez la pratique suivante. Vous étudierez ,dans le texte, ce qui est susceptible de susciter votre intérêt. S’immerger dans la Torah permet de repousser les pensées qui ne sont pas désirables. Ce qui est clairement établi et peut être constaté dans la pratique n’a nul besoin d’être démontré.

Avec ma bénédiction de bonne santé et de réussite auprès de vos élèves, dans la joie,

Notes

(1) Du précédent Rabbi, le 10 Chevat.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3011.