Par la grâce de D.ieu,
21 Chevat 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos deux lettres de la semaine de la Parchat Bo. Mon temps, à l’heure, actuelle, ne me permet pas de développer un commentaire de Torah.
A) Vous me demandez si les femmes ont l’habitude, chez nous, de ne pas se rendre au bain pendant les jours de pureté(2), comme le dit le Baït ‘Hadach, Tour Yoré Déa, chapitre 188. je n’ai jamais entendu que l’on adopte une telle pratique. Vous trouverez les différents avis, émis à ce propos, dans le Darkeï Techouva, chapitre 188, paragraphe 9. Vous consulterez également les responsa Maharcham, tome 2, chapitre 40 et les responsa Maharach Engel, tome 6, chapitre 97.
B) L’auteur des responsa Pekoudat Eléazar, que j’ai mentionnées dans ma lettre(3), est le grand Rav Eléazar Lew. Cet ouvrage a été édité à Satmar, en 5691(4). Le problème de l’électricité y est envisagé, en particulier à propos de ‘Hanoukka. Vous consulterez également le Michpeteï Ouzyel, tome 1, le Kaf Ha ‘Haïm, chapitre 673, le Yaskil Avdi, tome 2, Ora’h ‘Haïm, chapitre 9, le Ha Meassef, neuvième année, tome 8, chapitre 91 et le Chochana, paru à Djerba en 5715, tome 10.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Lorsque l’on dit les Psaumes du Hallel dans la lecture des Tehilim(5), on le fait sans bénédiction, en étant assis et l’on ne répète aucun des versets. On est alors considéré comme si on les étudiait. Du fait de ces modifications, il est établi que l’on ne dit pas le Hallel, que l’on ne prononce pas l’éloge de D.ieu, que l’on ne fait que lire des versets.
C’est la raison pour laquelle certains lisent tous les Tehilim chaque jour, bien que “ celui qui lit quotidiennement le Hallel...(6) ”. Vous consulterez, à ce sujet, le Maguen Avraham, au début du chapitre 584, le Chneï Lou’hot Ha Berit, traité Tamid, page 257, le Tséma’h Tsédek sur les Tehilim 40, 7, paragraphe 10.
Les aliments mis en conserve perdent-ils ainsi leur saveur et faut-il, de ce fait, dire la bénédiction de Cheakol en les consommant ou non? Tout dépend du goût de chacun et cela n’a rien à voir avec le fait que ce qui est en conserve est considéré comme ayant été cuit. Il faut prendre en compte la raison de ce principe.
Je ne comprends pas ce qui est ajouté, lorsqu’une marmite ancienne et vide est placée sur le feu. Bien au contraire, ceci a pour effet de la détériorer, surtout si elle est en acier. On peut le constater pratiquement et un verset de remontrance (Yé’hezkel 24, 11) le confirme: “ Elle la posa, vide, sur les braises, afin que...(7) ”.
Vous citez, à ce propos, le Choul’han Arou’h, chapitre 318, fin du paragraphe 12, mais il est question, dans ce texte, d’une marmite pleine d’eau. Or, si une permission a été donnée(8), dans ce cas, combien plus doit-il en être ainsi, quand elle est vide et qu’il y a un risque de détérioration. Il n’y a pas lieu de craindre, dans une telle situation, que l’on commence à la forger.
C’est la raison pour laquelle tous les Décisionnaires établissent clairement, au chapitre 253, paragraphe 3: “ une marmite ancienne et vide ”, sans faire de distinction entre l’argile et l’acier. Certes, il est bien question, à la fin du chapitre 502, d’argile, mais, en fait, l’acier pose moins de problème et l’on peut trouver un moyen de permettre cette marmite, même quand elle est neuve. Vous consulterez ce texte.
Il est interdit de soigner un idolâtre, en fonction du verset “ tu ne les prendras pas en grâce ”, d’après le traité Avoda Zara 20a et non parce qu’il est nécessaire de lui nuire. De fait, on ne cherche pas à nuire à tous les idolâtres, comme le dit le Choul’han Arou’h Yoré Déa, au début du chapitre 158. En conséquence, il n’y a pas lieu de faire une distinction entre le cas où il y a un danger et le cas où il n’y en a pas. C’est une évidence.
Notes
(1) Le Rav Y. I. Zalts. Voir, à son sujet, la lettre n°2998.
(2) Précédant l’immersion rituelle.
(3) Il s’agit de la lettre n°3192.
(4) 1931.
(5) Le 24 de chaque mois, selon leur répartition mensuelle.
(6) Est répréhensible, car il banalise l’éloge de D.ieu.
(7) Elle se brise.
(8) Dans les lois du Chabbat.