Par la grâce de D.ieu,
14 Chevat 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 20 Tévet, qui a été acheminée avec retard.
Vous me dites que ma lettre était une véhémente invitation à mener une action dans le domaine de ‘Habad. Il n’est pas dans mon habitude de m’exprimer avec véhémence. J’ai, cependant, employé, dans ma lettre, des termes véhéments et acerbes, parce que cette demande, en l’occurrence, n’est pas la mienne. Elle correspond au besoin et à la nécessité du moment, comme l’a, maintes fois, souligné mon beau-père, le Rabbi, au cours de sa vie dans ce monde.
En vous écrivant, je ne faisais que vous transmettre ses propos et ses causeries(1), en les exprimant selon ma propre formulation. Je ne me permettrais pas de vous les cacher, de prendre la responsabilité de ne pas informer une certaine personne d’un élément aussi capital. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.
Vous me dites que vous éprouvez des difficultés relationnelles(2). Même si c’était effectivement le cas, se transformer n’est pas un accomplissement céleste, réservé aux anges, mais bien le lot des êtres physiques. Le Rabbi Rachab et son fils, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera ont fondé la Yechiva Tom’heï Temimim et ils ont qualifié ses élèves de “ lumières pour éclairer ”. Les paroles des Justes transpercent et pénètrent ceux qui ont été appelés ainsi. Et, elles font leur effet, en apportant les moyens nécessaires(3) à ceux qui ont été les élèves de cette Yechiva. Il dépend donc de chacun de faire usage de ces forces.
Néanmoins, le Tanya explique que, dans différents domaines, une courte réflexion, ne prenant que peu de temps, est parfois suffisante, alors que, d’autres fois, un intense effort, physique et moral, de même qu’un immense approfondissement, sont nécessaires pour prendre conscience de cette vérité.
Vous évoquez certains événements. En effet, vous vous êtes adressé à tel organisme, de même qu’aux ‘Hassidim, mais tout cela est resté sans effet. Il est clair qu’en se trouvant dans un endroit lointain, on ne peut pas formuler un avis, surtout après n’avoir entendu qu’une seule partie. Néanmoins, on peut appliquer à chacun et à chacune, dans cette génération, l’affirmation du Tséma’h Tsédek(4) selon laquelle “ nous sommes des travailleurs du jour ”, chargés d’illuminer ce monde. A n’en pas douter, tous ont le moyen de le faire et si ce n’est pas possible en collaborant avec telle personne, on pourra le faire avec telle autre, au sein de ‘Habad. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
On vous a adressé, par ailleurs, le fascicule qui a été édité à l’occasion de la Hilloula, que vous étudierez certainement. Comme vous le savez, il est dit que le Saint béni soit-Il consulta la Torah pour créer le grand monde. Et, chacun par son étude personnelle de la Torah, crée son propre petit monde et perpétue le grand monde, comme le dit le Zohar, tome 2, page 161.
Avec ma bénédiction de réussite et dans l’attente de vos bonnes nouvelles, à propos de tout ce qui vient d’être dit,
Notes
(1) Ceux du précédent Rabbi.
(2) Expliquant la difficulté de mener une action communautaire.
(3) Pour mériter ce titre.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°3041.
3267*
Par la grâce de D.ieu,
14 Chevat 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, qui m’annonçait une bonne nouvelle. En effet, le mariage a été célébré, en un moment bon et fructueux. Il s’est passé de la manière qui convient, jusque dans le moindre détail.
Puisse D.ieu faire que s’accomplissent pleinement en vous les bénédictions qui vous ont été accordées. Nos Sages disent que, lorsque l’on fait du bien à quelqu’un, c’est pour de longues années. Sans doute connaîtrez-vous donc également la réussite dans les autres domaines, y compris ceux que vous mentionnez dans votre lettre.
Il est sûrement inutile de vous rappeler ce qui est expliqué dans Iguéret Hakodech, de l’Admour Hazaken, au chapitre intitulé “ J’ai ressenti ma petitesse ”. Il y est dit qu’un homme comblé des bienfaits divins doit être particulièrement humble. Car, de la sorte, il est encore plus proche de D.ieu qu’auparavant.
Une réflexion sommaire permet de conclure que l’on doit intensifier son étude de la Torah et sa pratique des Mitsvot, comme l’indique le chapitre 32 du Tanya. En effet, la spiritualité est bien la dimension essentielle. Ce texte explique, en outre, ce qui en résulte pour l’amour du prochain. En conséquence, il est certain que vous intensifierez votre action, de même que l’influence que vous exercez sur vos amis, afin de les rapprocher de la pratique effective des Mitsvot et des valeurs juives, en général.
Que D.ieu vous accorde la réussite,
Avec ma bénédiction,
N. B. : Vous me demandez dans quel endroit vous devez vous installer. Il est clair que ce doit être un lieu où résident des personnes respectant la Torah et les Mitsvot. En effet, l’atmosphère ambiante a un effet incontestable.