Par la grâce de D.ieu,
11 Chevat 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai enfin reçu votre lettre du 31/1, qui faisait suite à un long silence. Sans doute a-t-on diffusé, parmi les ‘Hassidim et les élèves de la Yechiva, ce que mon beau-père, le Rabbi, a dit de la “ peine des ‘Hassidim ”(1). Il fait remarquer, en effet, que certains écrivent(2) uniquement lorsque survient la douleur et la peine, ce qu’à D.ieu ne plaise. Je suis surpris de constater que vous souhaitez, vous aussi, appartenir à cette catégorie.
On a voulu que vous fassiez savoir qu’un cours de Torah avait été instauré. Or, il n’a malheureusement été possible de l’obtenir qu’au prix d’un événement douloureux. Vous avez donc écrit, pour me faire part de cet événement et c’est à cette occasion que vous me parlez des cours.
Il aurait été bien mieux pour tous que les ‘Hassidim prennent l’habitude d’écrire également pour des événements joyeux. Ainsi, l’habitude en serait devenue une seconde nature et, tout naturellement, on aurait senti une évolution, en la matière. On aurait vu les joies se multiplier. Vous consulterez également, à ce sujet, le Zohar, tome 2, page 184b, au paragraphe “ Viens voir ”.
Puisse D.ieu faire que vous soyez un bon émissaire pour instaurer cet usage judicieux, non seulement pour vous-même, mais aussi pour tout votre entourage.
Je suis satisfait de ce que vous me dites, à propos des cours. Sans doute, les participants s’efforcent-ils d’y faire venir d’autres personnes. Il est sans doute inutile de vous dire que vous devez, de temps en temps, évoquer et commenter ce qui tourne autour de la ‘Hassidout, de ses pratiques et de ses usages.
Que D.ieu vous accorde le succès, avec vos élèves et avec ceux qui reçoivent votre enseignement.
Vous m’interrogez sur la dîme que vous prélevez et sans doute est-ce, en fait, d’un peu plus de ce montant qu’il s’agit, car nos Sages disent que l’on n’établit pas un compte précis, à propos de la Tsédaka. Vous pouvez effectivement prélever, sur cette dîme, la participation aux collectes(3) du 10 Chevat, de Pourim, du 12 Tamouz.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°713.
(2) Au Rabbi.
(3) Pendant la réunion ‘hassidique du Rabbi.