Lettre n° 3245

Par la grâce de D.ieu,
2 Chevat 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’écrivez à propos de l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad. Il faudrait enfin mettre au point un programme détaillé, pour quelques mois, portant à la fois sur l’étude et sur l’action. La matière ne manque pas, dans un domaine comme dans l’autre. Quelques femmes doivent s’atteler à la tâche et travailler en ce sens, avec l’ardeur qui convient. Tous ceux qui ont une influence sur les femmes et les jeunes filles doivent apporter leur concours. A n’en pas douter, l’effort sera récompensé.

Vous me dites que l’on vous a fait le reproche de qualifier le 19 Kislev de Roch Hachana de la ‘Hassidout(1). Vous consulterez, à ce sujet, la longue explication figurant dans l’introduction du Kountrass Oumayan(2), qui fait également état des propos des dirigeants de ceux qui s’opposaient à la ‘Hassidout, dans la génération précédente. Il est clair que ceux de la présente génération ne les égalent en aucune façon.

De même, on vous a reproché d’appeler l’Admour Hazaken “ notre premier père ”. Je ne comprends pas pourquoi cela pose problème. Différents textes de nos Sages montrent qu’un disciple appelle son maître “ mon père ” et un verset(3) dit clairement : “ Mon père, mon père, char et cavalier d’Israël ” à propos de quelqu’un qui n’était pas le père physique. Celui qui est le premier, dans cet enseignement, peut donc effectivement être appelé “ notre premier père ”.

Bien plus, il s’agit, en l’occurrence, d’un chef d’Israël, qui est donc le père de plusieurs générations, comme l’expliquent nos Sages, à la fin du traité Nedarim, au chapitre 5 du Yerouchalmi. Si celui qui vous pose cette question ne connaît pas le Yerouchalmi, il ne peut pas non plus s’interroger sur nos saints maîtres.

Vous évoquez votre voyage(4). Celui-ci n’est pas d’actualité alors qu’il y a tant à faire en Terre Sainte et qu’une toute petite partie de l’action nécessaire a été entamée. Chaque jour qui passe est une perte que l’on ne retrouvera pas, surtout pour ce qui concerne la diffusion des livres de la ‘Hassidout et, tout particulièrement, de ses pratiques et de ses coutumes. Dans ce dernier domaine, il semble que l’on n’ait rien fait du tout.

Au moins à partir du jour de la Hilloula, chaque ‘Hassid aura-t-il sûrement une motivation particulière, qui sera suivie d’effet pendant les jours, les semaines, les mois qui viennent.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°3250.
(2) Du Rabbi Rachab.
(3) Mela’him, 2, 13, 14.
(4) Vraisemblablement pour rendre visite au Rabbi.