Par la grâce de D.ieu,
27 Tévet 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre du 23 Kislev, dans laquelle vous me décrivez également, quoique brièvement, la réunion ‘hassidique, au jour lumineux du 19 Kislev. Sans doute la motivation et les bonnes décisions, prises à l’occasion du Roch Hachana de la ‘Hassidout se poursuivent-elles, au quotidien, tout au long de l’année.
Je vous joins un extrait de la lettre que j’ai adressée à quelqu’un, mais qui concerne, en fait, tous les ‘Hassidim.
Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Vous m’interrogez à propos des impies, qui se révoltent contre D.ieu. En effet, la fin du second chapitre du Tanya dit que leur Néfech, Roua’h et Nechama(2) tirent leur vitalité de la partie superficielle des Néfech, Roua’h et Nechama des érudits de la Torah. Or, demandez-vous, comment accorder cette affirmation avec celle qui figure à la fin du chapitre 6, de même que dans Iguéret Hakodech au chapitre 6, selon laquelle la source de leur vitalité est “ l’autre côté ” et les trois forces du mal totalement impures.
Je ne comprends pas votre question, car celle-ci ne se limite pas uniquement aux impies, mais s’applique, de la même façon, à chacun.
Ainsi, il est dit qu’un Juif tire sa vie de la Parole de D.ieu qui se trouve dans le pain. Comment accorder cette affirmation avec celle du second chapitre du Tanya, selon laquelle elle provient des Néfech, Roua’h et Nechama des chefs du peuple juif?
Il y a donc bien là deux faits indépendants l’un de l’autre, tout comme il n’y a pas de lien et pas de contradiction entre les affirmations selon lesquelles, d’une part, le pied tire sa vitalité du sang formé par la nourriture et la boisson et, d’autre part, il la tire de l’âme, résidant dans la tête.
Par ailleurs, cela n’est pas lié au fait qu’il y ait deux âmes(3), puisqu’il en est de même pour les autres nations(4).
Notes
(1) le Rav I. Dubov. Voir, à son sujet, la lettre 3131.
(2) Trois des cinq parties de l’âme, qui sont les plus inférieures et sont à l’origine de l’existence physique, des manifestations émotionnelles et de la perception intellectuelle.
(3) En chaque Juif, l’âme animale et l’âme divine.
(4) Ne possédant qu’une seule âme.