Lettre n° 3220

Par la grâce de D.ieu,
23 Tévet 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, écrite à l’issue du Chabbat. Il est inutile de vous rappeler à quel point les Grands d’Israël ont condamné la tristesse et la mélancolie. Le Tanya l’explique, au chapitre 26, de même que plusieurs autres textes. Et, la pratique fait la preuve que cet état d’esprit n’arrange rien, bien au contraire. Il en est de même pour ce dont vous vous occupez, en particulier dans ce pays, où la joie va droit au cœur, mais non le sentiment opposé.

Plus encore, votre tristesse est dénuée de tout fondement. Il est dit, en effet, que “ D.ieu accorde une épouse avisée ”. Et, nos Sages précisent comment parvenir à la trouver. Il faut chercher et chercher encore, comme si l’on voulait retrouver un objet perdu, avec toute l’énergie nécessaire. Mais, comme le veut la coutume juive vertueuse, il faut le faire par des intermédiaires. Vous continuerez donc à agir en ce sens, avec la plus grande confiance en D.ieu.

Nos Sages enseignent, dans le Midrach Béréchit Rabba(1), que, depuis les six jours de la création, D.ieu constitue des couples. Il vous permettra donc de trouver le parti qui vous convient, matériellement et spirituellement à la fois. Vous avez le mérite d’agir pour rapprocher les cœurs des enfants d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux, en leur enseignant la partie profonde de la Torah et les coutumes qui lui sont spécifiques. Or, l’enseignement profond de la Torah permet, non seulement les fiançailles, mais aussi le mariage d’Israël et du Saint béni soit-Il. Tout ceci vous permettra de retrouver au plus vite ce que vous avez perdu(2), de vous fiancer rapidement, de la manière qui convient en tout point et de bâtir un foyer ‘hassidique, un édifice éternel, dans la joie.

Puisque vous avez soulevé cette question, vous retarderez effectivement vos repas de dix ou quinze minutes, les lundis et jeudis de la période de Chovavim Tat(3), à l’exception du jour de Roch ‘Hodech. Pendant ce temps, vous étudierez la ‘Hassidout.

J’ai mentionné les noms, que vous m’avez communiqués, de ceux qui participent aux cours, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Un homme saint et un Juste est toujours considéré comme vivant et “ celui qui se rend devant l’homme qui est saint pour D.ieu et se fait connaître à lui par son nom, recevra ainsi le mérite et la vie ”, selon les termes du Ramban, commentant le verset Bamidbar 1, 45.

Avec ma bénédiction de réussite, au plus vite,

Notes

(1) Chapitre 68, paragraphe 4.
(2) Tout comme Adam, le premier homme, “ retrouva sa côte ” en épousant ‘Hava.
(3) Celle des Sidrot de Chemot, Vaéra, Bo Bechala’h, Yethro, Michpatim, Terouma et Tetsavé.