Par la grâce de D.ieu,
20 Tévet 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres du 8 et du 12 Tévet. Entre temps, vous avez dû recevoir la mienne, qui répondait à votre précédent courrier. Je suis satisfait d’apprendre que les élèves sont plus nombreux. Sans doute multiplierez-vous les efforts, en la matière. Et, j’espère que cette multiplication sera également qualitative.
Vous me parlez de ce jeune homme. De manière accessoire(1), celui-ci peut effectivement exercer une activité pédagogique, pour quelques jours. En revanche, il est encore prématuré de lui confier cette tâche de manière fixe. En effet, chacun doit prendre en compte non seulement le futur immédiat, les jours qui viennent, mais aussi ce qui en résultera dans des mois, des années, à une échéance beaucoup plus longue.
Lorsque ce jeune homme étudiera la Torah avec ardeur, au sein de la Yechiva, son apport et sa contribution seront beaucoup plus importants, non seulement pour lui-même, mais aussi pour l’éducation aux valeurs de la Sainteté.
Ce qui vient d’être dit peut être comparé à la différence qui est faite entre les semailles(2) et la plantation(3). Les semailles permettent à la production agricole de pousser très rapidement. En revanche, le produit reste en quantité limitée. A l’opposé, la plantation impose un effort beaucoup plus important et il faut un laps de temps beaucoup plus grand, avant d’en récolter les fruits. Mais, la bénédiction est alors beaucoup plus large.
En l’occurrence, il n’y a pas de nécessité(4) qu’il gagne sa vie. Il faut donc rechercher la plantation(5).
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles à propos de tout ce qui vient d’être dit et avec ma bénédiction de considérable réussite, pour vous et pour tous vos amis,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°3169.
(2) Dans les champs.
(3) Dans le verger.
(4) Pour ce jeune homme.
(5) Qui apportera, à terme, de nombreux fruits.