Lettre n° 3204

Par la grâce de D.ieu,
19 Tévet 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre du 3 Tévet, qui faisait suite à un long silence. Vous me dites que vous constatez vous-même les possibilités de développer la Yechiva et ce qui la concerne, d’une manière substantielle. J’en suis satisfait. Et, je suis particulièrement content d’apprendre qu’un jardin d’enfants a été ouvert. L’importance d’une telle réalisation est inestimable et vous savez ce que disent nos Sages du souffle des enfants se consacrant à l’étude de la Torah.

Il en est, en particulier, ainsi à notre époque. En effet, l’étude des lettres et des voyelles, de même que le comportement basé sur la crainte de D.ieu sont confiés à la responsabilité de l’école. Car, il n’est pas toujours possible de s’en remettre aux parents, comme c’était le cas, à l’époque du Talmud et même du Choul’han Arou’h et de ses commentateurs.

Vous faites remarquer qu’il y a des difficultés. Je suis surpris de constater que chacune d’elles vous mette dans un tel état, alors que vous pouvez observer de vos propres yeux toutes celles qui ont été aplanies.

Vous parlez d’une école secondaire et, ne connaissant pas la situation sur place, il m’est difficile de répondre, dans le détail. Vous prendrez la décision en fonction de l’idée fondamentale et essentielle, qui est la suivante. Il est nécessaire que la Yechiva devienne un centre de Judaïsme, de Torah et de crainte de D.ieu. Tout ce qui permettra d’obtenir cet objectif sans imposer une concession par rapport aux principes du mouvement ‘Habad doit être fait, avec le plus grand empressement.

Le Rav vous a sûrement parlé de l’école qui fonctionne ici, auprès de la Yechiva. Il semble, en effet, que celle que vous voulez créer, adopterait le même mode de fonctionnement.

Ce qui vient d’être dit apporte également une réponse à ce qui est dit à la fin de votre lettre. Si le doute se fait jour, dans un certain domaine, le critère permettant de déterminer la réponse sera le suivant. Aucune concession ne doit être faite, par rapport aux grands principes de ‘Habad. Il ne faut adhérer à aucun parti. A ces conditions, tout doit être fait pour élargir cette institution, quantitativement et qualitativement.

Que D.ieu vous donne le mérite et le succès de constater de vos propres yeux, avec tous les autres ‘Hassidim, en bonne santé, que la Yechiva est, de façon générale, le canal par lequel on suscite et l’on reçoit les bénédictions de D.ieu, matérielles et spirituelles, pour tous les ‘Hassidim, avec les membres de leur famille et, par leur intermédiaire, pour tous les enfants d’Israël qui se trouvent là-bas.

A partir de ce canal et de ce chemin central, se développeront des canaux et des chemins, pour chacun en particulier, comme l’expliquent différents textes de ‘Hassidout, à propos de la révélation divine à travers l’enchaînement des mondes.

Avec ma bénédiction de réussite, en tout ce qui vient d’être dit, dans l’attente de vos bonnes nouvelles et en saluant tous les vôtres,