Par la grâce de D.ieu,
16 Tévet 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 8 Tévet, dans laquelle vous poursuivez votre exposé sur l’allumage des lumières de ‘Hanoukka. Vous rappelez que, selon les commentateurs, l’expression “ à partir du coucher du soleil(2) ” désigne la sortie des étoiles(3). Dès lors, demandez-vous, comment les allumer avant cela, puisque c’est l’allumage qui constitue la Mitsva ?
Vous auriez raison si cet allumage avait lieu longtemps avant cela(4), par exemple avant le Plag(5) de Min’ha(6). Il n’en est pas ainsi, en revanche, quand l’allumage a lieu approximativement à l’heure qu’il est fixé, à la veille du Chabbat, auquel cas on a effectivement accompli la Mitsva, y compris selon l’avis que vous citez.
Vous évoquez également la possibilité d’allumer les lumières de ‘Hanoukka avec des lumières électriques. Nombreux sont les Décisionnaires qui traitent de ce sujet. Vous trouverez des explications, à ce sujet, dans les responsa Beth Its’hak, Pekoudat Eléazar(7), Levoucheï Morde’haï. Vous consulterez également le Meoreï Haéch. Il me semble que l’on évoque cette question également dans le mensuel Kol Torah, qui paraît à Jérusalem.
Néanmoins, vous envisagez, dans votre lettre que l’on ne puisse accomplir la Mitsva de cette façon(8), parce que l’on doit, au moment de l’allumage, disposer de la quantité(9) nécessaire. Or, il peut y avoir une coupure de courant et vous précisez même que cela est fréquent. C’est effectivement ce que disent les responsa Pekoudat Eléazar, mais je ne suis pas du tout d’accord avec cette position. Une coupure de courant survient, en effet, à cause d’une raison extérieure, sur l’intervention d’une personne qui prend une décision en ce sens et, pour ces deux raisons, il n’est pas du tout possible de l’assimiler à un vent normal et fréquent, par exemple.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Le Rav Y. Zalts. Voir, à son sujet, la lettre n°2998.
(2) Heure à laquelle commence cet allumage.
(3) C’est-à-dire après la tombée de la nuit.
(4) La tombée de la nuit.
(5) Soit environ une heure et quart avant la tombée de la nuit.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ A’haronim, début du chapitre 672, Adéret Elyahou ”.
(7) Voir, à ce sujet, la lettre n°3292.
(8) Avec des lumières électriques.
(9) D’huile ou de bougie et, en l’occurrence, d’électricité.