Par la grâce de D.ieu,
11 Tévet 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sans doute reçu ma lettre, dernièrement. En son temps, j’ai reçu la vôtre, du 26 Kislev, avec ce qu’elle contenait. Je suis surpris que vous m’annonciez votre déménagement dans une nouvelle maison. Pour l’heure, je n’ai aucune information, à ce sujet. J’espère qu’au moins, à réception de la présente, tout aura été réglé.
Je vous réitère mes bénédictions, pour que, en changeant d’endroit, vous changiez de Mazal, pour le bien et pour la bénédiction, que ce déménagement vous apporte l’élévation, matérielle et spirituelle.
Vous parlez d’inaugurer la maison(1). D’après les livres de la partie révélée de la Torah, on peut s’interroger, à ce sujet. Vous consulterez les derniers Sages sur le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 568 et, à cette référence, le Maguen Avraham, au paragraphe 5 et le Yad Ephraïm. Vous verrez également les responsa ‘Hatam Sofer Yoré Déa, chapitre 138 et le Torat Chelamim, au chapitre 19.
Néanmoins, la coutume juive retient le principe d’une telle inauguration et, bien plus, un discours ‘hassidique de l’Admour Hazaken, qui est actuellement sous presse, rédigé à partir d’un manuscrit du Rav Pin’has de Shklov(2), dit que “ l’on organise un festin et une célébration joyeuse, lorsque l’on inaugure une maison ”. Il faut donc le faire.
En conséquence, vous organiserez une réunion ‘hassidique, au cours de laquelle on dira des paroles de Torah et de ‘Hassidout. Ceci aura un apport certain, matériel et spirituel.
Vous avez sans doute connaissance de notre coutume, qui consiste à fixer les Mezouzot dès l’entrée dans la maison(1), bien évidemment sans dire de bénédiction(3). Puis, au bout de trente jours, on fait vérifier l’une d’elles. On peut également la remplacer par une autre, plus belle. Et, l’on fixe la nouvelle avec une bénédiction, avec l’intention que celle-ci porte également sur les Mezouzot se trouvant sur les autres portes.
D.ieu fasse que vous m’annonciez de bonnes nouvelles, dans tous ces domaines. Et, Celui Qui nourrit chacun et subvient à tous les besoins vous donnera les moyens de prendre en charge les dépenses de cette nouvelle maison.
Vous envisagez le fait de voyager maintenant et je suis surpris par la conception que vous avez de l’acquisition d’une maison. Vous souhaitez que votre travail soit fait par les autres(4). Or, notre Torah affirme que le propriétaire doit mettre en pratique l’Injonction : “ Tu lui viendras en aide ”(5).
A mon avis, vous devez rester sur place, jusqu’à ce que tout soit achevé, en un moment bon et fructueux. Bien évidemment, cela n’exclut pas la possibilité de voyager pour quelques jours.
Notes
(1) Voir le Séfer Haminhaguim ‘Habad, page 81.
(2) Voir le Séfer Hamaamarim Admour Hazaken, Hana’hot Harap, page 79 et le Likouteï Torah Bera’ha, page 98d.
(3) Puisque trente jours doivent s’écouler avant que l’installation dans la nouvelle maison soit considérée comme fixe.
(4) En son absence.
(5) Assumer lui-même la responsabilité matérielle.