Par la grâce de D.ieu,
6 Tévet 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du lendemain du jour lumineux du 19 Kislev, fête de la libération de l’Admour Hazaken, auteur du saint Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah.
A) Vous demandez des preuves de l’existence de la divine Providence(1), du fait que rien n’est laissé au hasard, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Celui qui croit en la Torah de D.ieu sait qu’Il a créé le ciel et la terre. Certes, les nations prétendent que “ Son honneur est dans le ciel(2) ”. Mais, tous les Juifs ont foi en les termes du verset : “ J’emplis le ciel et la terre ”, au sens le plus simple et comme l’explique le maître, Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, dans les Tikouneï Zohar, Tikoun 57 : “ Aucun endroit n’est vide de Lui ”.
Une réflexion, même sommaire, permet d’établir que, si D.ieu emplit tout point du temps et de l’espace, rien ne peut échapper à Sa Providence. C’est bien évident. Vous consulterez également le Chaar Hay’houd Vehaémouna, de l’Admour Hazaken, au chapitre 2 et à la fin du chapitre 7, le Iguéret Hakodech, à la fin du chapitre 25.
B) Vous évoquez le fait de modifier votre comportement. Pour cela, vous étudierez et vous efforcerez de comprendre les discours ‘hassidiques qui traitent de ce sujet. Vous pourrez consulter, à ce sujet, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et qui se consacre aux besoins communautaires, qui est plein d’empressement et qui a un comportement vertueux.
Vous apprendrez par cœur, le début du saint Tanya et le chapitre 41, au moins jusqu’au début de la page 56b, à la seconde ligne. Vous réviserez ce texte chaque fois que cela sera nécessaire. Et, si un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité, combien plus peut le faire beaucoup de lumière.
C) Pour réparer ce à quoi vous faites allusion, vous commencerez, peu à peu, à prélever de la Tsédaka. Il serait bon de le faire, pendant les jours de semaine, avant la prière, jusqu’à réunir la somme de vingt quatre milles francs(3).
De même, vous retarderez d’une heure le début de votre repas, pendant les jours de semaine, jusqu’à ce que vous l’ayez fait neuf cent cinquante et une fois. Il importe, avant tout de regretter sincèrement ce qui s’est passé et de prendre une ferme résolution pour l’avenir.
D) Vous dites que vos Tefillin ne sont pas bonnes. Vous en parlerez au Rav qui contactera, à ce sujet, notre bureau en France.
Avec ma bénédiction de réussite, en votre mission sacrée,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°94.
(2) Mais, Il ne se révèle plus sur la terre.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Trois fois Réguel, (le pied, dont la valeur numérique est 253 qui, multipliés par trois, font 699). Trois fois quatre vingt quatre (soit 252, qui, ajoutés aux 699, font 951). Neuf cent cinquante et un correspondent à vingt et un Sela deux tiers, qui font deux cent cinquante mille francs. Cette somme est trop importante pour vous et vous en prélèverez donc la dîme, soit environ la somme mentionné ci dessus ”. Les ‘trois fois quatre vingt quatre’, mentionnées ici par le Rabbi, apparaissent au chapitre 3 d’Iguéret Hatechouva. A propos des vingt et un Sela deux tiers, on consultera également la lettre n°3034.