Lettre n° 3091

Par la grâce de D.ieu,
10 Kislev 5715,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yona(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous évoquez, dans votre lettre, une campagne pour l’étude de la Hala’ha(2). A ce sujet, je voudrais exprimer mon étonnement, en observant l’attitude des personnes qui pourraient agir dans le domaine indiqué ci-dessous.

Bien souvent, on ne connaît pas les Hala’hot qui sont nécessaires dans le quotidien, c’est-à-dire, au sens le plus simple, les bénédictions avant de manger, la manière de s’interrompre dans la prière(3), ce qu’il est interdit de saisir pendant le Chabbat.

Entre nous, on peut malheureusement constater que plus un élève ou un jeune homme possède des connaissances de la Torah, moins il est au fait de la Hala’ha, dans ces domaines. Pourtant, la Michna dit bien que c’est l’action, et non l’étude, qui est essentielle. Bien plus, il s’agit, en l’occurrence, d’actions que l’homme peut réaliser chaque jour. Très souvent, on n’a pas le temps de consulter un livre, pour connaître ces lois. Non seulement on ne fait pas d’effort, en la matière, mais l’on considère même que cela est secondaire, que cette partie de la Torah concerne uniquement les ignorants et les femmes.

Or, vous savez que l’une des premières décisions de Moché, notre maître, fut d’étudier les lois d’une fête, pendant celle-ci et avant celle-ci, précisément pour les raisons qui viennent d’être invoquées. Vous consulterez le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, au début du chapitre 429 et les lois de l’étude de la Torah, à la fin du premier chapitre. Vous verrez aussi ce que dit l’Admour Hazaken, à la fin d’Igueret Hakodech.

Puisse D.ieu faire que ceci(4) commence au plus vite, car chaque jour doit avoir le contenu qui est le sien.

Avec mes respects et ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav Y. Shtantsal.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3048.
(3) En fonction du passage que l’on en récite.
(4) Cette campagne.